le vendredi 7 juin, en la solennité du Sacré Coeur de Jésus, ou à faire le jour même.
Un texte du pape François et un texte du pape émérite Benoît XVI sont inclus dans ce schéma.
ADORATION EUCHARISTIQUE
Chant d'entrée
Salut liturgique de l'Évêque. Suit l'oraison.
Prions.
Père saint et miséricordieux, toi qui as rendu les apôtres fidèles à la confession de ton nom, réconforte-nous avec la grâce de ton Esprit et donne à tes serviteurs que voici de rester ancrées dans l’intégrité de la foi et de briller par la sagesse et la sainteté de la vie au service régulier de ton Église. Par le Christ, notre Seigneur. Amen.
Évangile (On peut choisir entre les passages suivants: Mc 16,15-20; Lc 5,1-11; Lc 10,1-9;Jn 10,11-16; Jn 15,9-17; Jn 21,1-14).
Homélie
Renouvellement des promesses sacerdotales comme dans la Messe chrismale.
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Vient alors l'exposition du Saint Sacrement. Chant (Adoro te devote)
Adoration silencieuse. Pendant la prière personnelle on peut méditer certains passages comme ceux qui suivent.
CONCILE OECUMÉNIQUE VATICAN II, Décret “Presbyterorum Ordinis” sur la vie des prêtres, n° 3
Condition des prêtres dans le monde
Pris du milieu des hommes et établis en faveur des hommes, dans leurs relations avec Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés, les prêtres vivent avec les autres hommes comme avec des frères. C’est ce qu’a fait le Seigneur Jésus : Fils de Dieu, homme envoyé aux hommes par le Père, il a demeuré parmi nous et il a voulu devenir en tout semblable à ses frères, à l’exception cependant du péché. Et déjà, il a été imité par les saints Apôtres : saint Paul, docteur des nations, « mis à part pour l’Évangile de Dieu » (Rm 1,1), atteste qu’il s’est fait tout à tous afin de les sauver tous. Par leur vocation et leur ordination, les prêtres de la Nouvelle Alliance sont, d’une certaine manière, mis à part au sein du Peuple de Dieu ; mais ce n’est pas pour être séparés de ce peuple, ni d’aucun homme quel qu’il soit ; c’est pour être totalement consacrés à l’œuvre à laquelle le Seigneur les appelle. Ils ne pourraient être ministres du Christ s’ils n’étaient témoins et dispensateurs d’une vie autre que la vie terrestre, mais ils ne seraient pas non plus capables de servir les hommes s’ils restaient étrangers à leur existence et à leurs conditions de vie. Leur ministère même exige, à un titre particulier, qu’ils ne prennent pas modèle sur le monde présent et, en même temps, il réclame qu’ils vivent dans ce monde au milieu des hommes, que, tels de bons pasteurs, ils connaissent leurs brebis et cherchent à amener celles qui ne sont pas de ce bercail, pour qu’elles aussi écoutent la voix du Christ, afin qu’il y ait un seul troupeau et un seul pasteur .
Pour y parvenir, certaines qualités jouent un grand rôle, celles qu’on apprécie à juste titre dans les relations humaines, comme la bonté, la sincérité, la force morale, la persévérance, la passion pour la justice, la délicatesse, et d’autres vertus encore, celles que l’apôtre Paul recommande quand il dit : « Tout ce qu’il y a de vrai, d’honorable, tout ce qui est juste, pur, digne d’être aimé, tout ce qui est vertueux et digne d’éloges, faites-en l’objet de vos pensées » (cf. Ph 4, 8).
LE PAPE FRANÇOIS, Homélie de la Messe chrismale (28 mars 2013)
C’est avec joie qu’en tant qu’Évêque de Rome, je célèbre cette première Messe chrismale. Je vous salue tous avec affection, vous en particulier chers prêtres qui vous souvenez avec moi aujourd’hui du jour de votre Ordination.
Les lectures, le psaume aussi, nous parlent de ceux qui ont reçu l’onction: le serviteur de Dieu chez Isaïe, le roi David, et Jésus, Notre Seigneur. Les trois ont en commun que l’onction qu’ils reçoivent, est pour oindre le peuple des fidèles de Dieu dont ils sont les serviteurs. Leur onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les opprimés… Une très belle image de cet « être pour » du Saint Chrême est celle que nous offre le psaume 133 : « On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, qui descend sur les bords de son vêtement » (v. 2). L’image de l’huile qui se répand − qui descend de la barbe d’Aaron jusqu’à la bordure de ses vêtements sacrés, est l’image de l’onction sacerdotale qui, à travers celui qui est oint, arrive jusqu’aux confins de l’univers représenté par les vêtements.
Les vêtements sacrés du grand prêtre sont riches de symboles ; l’un d’eux est celui du nom des fils d’Israël inscrit sur les pierres d’onyx qui ornaient les épaulettes de l’éphod, dont provient notre actuelle chasuble, six noms sur la pierre de l’épaule droite, et six sur celle de l’épaule gauche (cf. Ex 28, 6-14). Sur le pectoral aussi étaient inscrits les noms des douze tribus d’Israël (cf. Ex 28,21). C’est-à-dire que le prêtre célèbre en chargeant sur ses épaules le peuple qui lui est confié et en portant leurs noms gravés en son cœur. Revêtir notre humble chasuble peut bien nous faire sentir, sur les épaules et dans notre cœur, le poids et le visage de notre peuple fidèle, de nos saints et de nos martyrs, il y en a beaucoup à notre époque !
De la beauté de la chose liturgique, qui n’est pas seulement un ornement et un goût pour les vêtements, mais la présence de la gloire de notre Dieu resplendissant en son peuple vivant et consolé, passons maintenant à l’action ! L’huile précieuse qui oint la tête d’Aaron ne se contente pas de parfumer sa personne mais se diffuse et atteint toutes les "périphéries". Le Seigneur le dira clairement : son onction est pour les pauvres, pour les prisonniers, pour les malades, pour ceux qui sont tristes et seuls. L’onction, chers frères, n’est pas destinée à nous parfumer nous-mêmes et encore moins faite pour que nous la conservions dans un vase, parce que l’huile deviendrait rance … et le cœur amer.
On reconnaît un bon prêtre à sa façon d’oindre son peuple ; c’est une preuve claire. Quand nos fidèles reçoivent une huile de joie, on s’en rend compte : lorsqu’ils sortent de la messe, par exemple, avec le visage de ceux qui ont reçu une bonne nouvelle. Nos fidèles apprécient l’Évangile annoncé avec l’onction, lorsque l’Évangile que nous prêchons, arrive jusqu’à leur vie quotidienne, lorsqu’il touche comme l’huile d’Aaron aux extrémités de la réalité, lorsqu’il illumine les situations limites, les "périphéries" où le peuple fidèle est exposé à l’invasion de ceux qui veulent saccager sa foi. Les gens nous en remercient parce qu’ils sentent que nous avons prié avec les réalités de leur vie quotidienne, leurs peines et leurs joies, leurs peurs et leurs espérances. Et lorsqu’ils sentent que le parfum de l’Oint, du Christ, arrive à travers nous, cela les encourage à nous confier ce qu’ils veulent faire arriver jusqu’au Seigneur : « priez pour moi, père, car j’ai tel problème… » ; « bénissez-moi, père » et « priez pour moi », sont le signe que l’onction est parvenue à l’extrémité du manteau car elle est transformée en demande, demande du Peuple de Dieu. Lorsque nous sommes dans ce rapport avec Dieu et avec son Peuple et que la grâce passe à travers nous, alors nous sommes prêtres, médiateurs entre Dieu et les hommes. Ce que j’entends souligner, c’est que nous avons toujours à raviver la grâce et deviner en chaque demande, parfois inopportune, parfois seulement matérielle ou même banale − mais elle l’est seulement apparemment −, le désir de nos fidèles de recevoir l’onction par l’huile parfumée, car ils savent que nous la détenons. Deviner et sentir, comme le Seigneur a senti l’angoisse pleine d’espérance de la femme hémorroïsse lorsqu’elle a touché le bord de son manteau. Cet épisode de la vie de Jésus, présent au milieu des gens qui l’entouraient de partout, traduit toute la beauté d’Aaron vêtu comme prêtre avec l’huile qui descend le long de ses vêtements. C’est une beauté cachée qui resplendit seulement pour les yeux remplis de foi de cette femme qui souffrait de pertes de sang. Les disciples eux-mêmes − futurs prêtres − ne réussissent pas à voir, ils ne comprennent pas : de la "périphérie existentielle", ils voient seulement la superficialité de la multitude qui presse de partout Jésus jusqu’à le suffoquer (cf. Lc 8, 42). Le Seigneur, en revanche, sent la force de l’onction divine qui arrive jusqu’aux bords de son manteau.
C’est ainsi que nous devons sortir pour faire l’expérience de notre onction, de son pouvoir et de son efficacité rédemptrice : aux "périphéries" où se trouve la souffrance, où le sang est versé, il y a un aveuglement qui désire voir, il y a des prisonniers de beaucoup de mauvais patrons. Ce ne sont pas précisément dans les auto-expériences ou les introspections répétées que nous rencontrons le Seigneur : les cours pour s’aider soi-même dans la vie peuvent être utiles, mais vivre notre vie sacerdotale en passant d’un cours à l’autre, de méthode en méthode, pousse à devenir pélagiens, à minimiser le pouvoir de la grâce qui s’actualise et croît dans la mesure dans laquelle, avec foi, nous sortons pour nous donner nous-mêmes et pour donner l’Évangile aux autres ; pour donner la petite onction que nous avons à ceux qui n’ont rien de rien.
Le prêtre qui sort peu de lui-même, qui oint avec parcimonie − je ne dis pas « jamais » car, grâce à Dieu, les fidèles nous "volent" l’onction −, perd le meilleur de notre peuple, ce qui est capable d’allumer la partie la plus profonde de son cœur de prêtre. Celui qui ne sort pas de lui-même, au lieu d’être un médiateur, se convertit peu à peu en intermédiaire, en gestionnaire. Nous connaissons tous la différence : l’intermédiaire et le gestionnaire "ont déjà reçu leur récompense", et comme ils ne paient pas de leur personne ni de leur cœur, ils ne reçoivent pas non plus un remerciement affectueux qui vient du cœur. De là vient précisément cette insatisfaction chez certains, qui finissent par être tristes, des prêtres tristes, et convertis en une sorte de collectionneurs d’antiquités ou de nouveautés, au lieu d’être des pasteurs pénétrés de "l’odeur des brebis" − cela je vous le demande : soyez des pasteurs avec "l’odeur des brebis", que celle-ci se sente −; au lieu d’être des pasteurs au milieu de leur troupeau, et des pêcheurs d’hommes. Il est vrai que ladite crise d’identité sacerdotale nous menace tous et vient s’ajouter à une crise de civilisation ; mais si nous savons dompter cette vague, nous pourrons prendre le large au nom du Seigneur et jeter les filets. Il est bon que la réalité même nous pousse à aller là où ce que nous sommes par grâce apparaît clairement comme étant pure grâce, sur cette mer du monde actuel où seule compte l’onction − et non la fonction − et où sont remplis les filets jetés seulement au nom de Celui auquel nous nous sommes fiés : Jésus.
Chers fidèles, soyez proches de vos prêtres par l’affection et par la prière afin qu’ils soient toujours des pasteurs selon le cœur de Dieu.
Que le Père renouvelle en nous, chers prêtres, l’Esprit de Sainteté par lequel nous avons reçu l’onction, qu’Il le renouvelle en notre cœur de telle manière que l’onction arrive à tous, même aux "périphéries", là où notre peuple fidèle l’attend et l’apprécie le plus. Que nos fidèles nous sentent disciples du Seigneur, qu’ils comprennent que nous sommes revêtus de leur noms, et que nous ne cherchons nulle autre identité ; qu’ils puissent recevoir, à travers nos paroles et nos œuvres, cette huile de joie que Jésus, l’Oint du Seigneur, est venu nous donner. Amen.
BENOÎT XVI, homélie à l’occasion de la conclusion de l’Année Sacerdotale (11 juin 2010)
Chers confrères dans le ministère sacerdotal,
Chers frères et sœurs,
L’HYPERLINK "http://www.vatican.va/special/anno_sac/index_fr.html"Année sacerdotale que nous avons célébrée, 150 ans après la mort du saint Curé d’Ars, modèle du ministère sacerdotal dans notre monde, arrive à son terme. Par le Curé d’Ars, nous nous sommes laissé guider, pour saisir à nouveau la grandeur et la beauté du ministère sacerdotal. Le prêtre n’est pas simplement le détenteur d’une charge, comme celles dont toute société a besoin afin qu’en son sein certaines fonctions puissent être remplies. Il fait en revanche quelque chose qu’aucun être humain ne peut faire de lui-même : il prononce au nom du Christ la parole de l’absolution de nos péchés et il transforme ainsi, à partir de Dieu, la situation de notre existence. Il prononce sur les offrandes du pain et du vin les paroles d’action de grâce du Christ, qui sont paroles de transsubstantiation – des paroles qui le rendent présent, Lui, le Ressuscité, son Corps et son Sang, et transforment ainsi les éléments du monde : des paroles qui ouvrent le monde à Dieu et l’unissent à Lui. Le sacerdoce n’est donc pas simplement une « charge », mais un sacrement : Dieu se sert d’un pauvre homme pour être, à travers lui, présent pour les hommes et agir en leur faveur. Cette audace de Dieu qui se confie lui-même à des êtres humains et qui, tout en connaissant nos faiblesses, juge les hommes capables d’agir et d’être présents à sa place – cette audace de Dieu est la réalité vraiment grande qui se cache dans le mot « sacerdoce ». Que Dieu nous juge capables de cela, que de cette manière il appelle les hommes à son service et qu’ainsi de l’intérieur il se lie à eux : c’est ce que, en cette année, nous voulions considérer et comprendre à nouveau. Nous voulions réveiller la joie que Dieu nous soit si proche, et la gratitude pour le fait qu’il se confie à notre faiblesse ; qu’il nous conduise et nous soutienne jour après jour. Nous voulions aussi ainsi montrer à nouveau aux jeunes que cette vocation, cette communion de service pour Dieu et avec Dieu, existe – et plus encore, que Dieu est en attente de notre « oui ». Avec l’Église, nous voulions à nouveau faire noter que cette vocation nous devons la demander à Dieu. Nous demandons des ouvriers pour la moisson de Dieu, et cette requête adressée à Dieu c’est, en même temps, Dieu qui frappe à la porte du cœur des jeunes qui se jugent capables de ce dont Dieu les juge capables. On pouvait s’attendre à ce que cette nouvelle mise en lumière du sacerdoce déplaise à « l’ennemi » ; il aurait préféré le voir disparaître, pour qu’en fin de compte Dieu soit repoussé hors du monde. Et il est ainsi arrivé que, proprement au cours de cette année de joie pour le sacrement du sacerdoce, sont venus à la lumière les péchés des prêtres – en particulier l’abus à l’égard des petits, dans lequel le sacerdoce chargé de témoigner de la prévenance de Dieu à l’égard de l’homme se trouve retourné en son contraire. Nous aussi nous demandons avec insistance pardon à Dieu et aux personnes concernées et en même temps nous entendons promettre de faire tout ce qui est possible pour que de tels abus ne puissent jamais plus survenir ; promettre que, dans l’admission au ministère sacerdotal et dans la formation délivrée au cours du chemin qui y prépare, nous ferons tout ce qui est possible pour examiner attentivement l’authenticité de la vocation, et que nous voulons mieux encore accompagner les prêtres sur leur chemin, afin que le Seigneur les protège et les garde dans les situations difficiles et face aux dangers de la vie. Si l’HYPERLINK "http://www.vatican.va/special/anno_sac/index_fr.html"Année sacerdotale avait dû être une glorification de notre prestation humaine personnelle, elle aurait été détruite par ces événements. Mais il s’agissait pour nous exactement du contraire : devenir reconnaissants pour le don de Dieu, un don qui se cache « dans des vases d’argile » et qui toujours de nouveau, à travers toute la faiblesse humaine, rend concret son amour en ce monde. Nous considérons ainsi ce qui est arrivé comme un devoir de purification, un devoir qui nous porte vers l’avenir et qui, d’autant plus, nous fait reconnaître et aimer le grand don de Dieu. De cette façon, le don devient l’engagement de répondre au courage et à l’humilité de Dieu par notre courage et notre humilité. La parole du Christ, que nous avons chantée comme chant d’entrée dans la liturgie, peut nous suggérer en cette heure ce que signifie devenir et être prêtre : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29).
Nous célébrons la fête du Sacré Cœur de Jésus et nous jetons avec la liturgie, pour ainsi dire, un regard dans le cœur de Jésus qui, dans la mort, fut ouvert par la lance du soldat romain. Oui, son cœur est ouvert pour nous et devant nous – et ainsi, le cœur de Dieu lui-même nous est ouvert. La liturgie interprète pour nous le langage du cœur de Jésus, qui parle surtout de Dieu en tant que pasteur des hommes et nous présente de cette façon le sacerdoce de Jésus, qui est enraciné dans les profondeurs de son cœur ; elle nous indique ainsi le fondement durable, tout autant que le critère valable, de tout ministère sacerdotal, qui doit toujours être ancré dans le cœur de Jésus et être vécu à partir de lui. Je voudrais aujourd’hui méditer surtout sur les textes par lesquels l’Église qui prie répond à la Parole de Dieu donnée dans les lectures. Dans ces chants, la parole et la réponse se compénètrent. D’une part, eux-mêmes sont tirés de la Parole de Dieu, mais d’autre part, ils sont en même temps déjà la réponse de l’homme à une telle Parole, une réponse dans laquelle la Parole elle-même se communique et entre dans notre vie. Le plus important de ces textes dans la liturgie de ce jour est le Psaume 23 (22) – « Le Seigneur est mon berger » –, à travers lequel l’Israël priant a accueilli l’autorévélation de Dieu comme pasteur, et en a fait l’orientation pour sa vie. « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien » : dans ce premier verset, la joie et la gratitude s’expriment pour le fait que Dieu est présent et qu’il s’occupe de nous. La lecture tirée du Livre d’Ézéchiel débute par le même thème : « J’irai moi-même à la recherche de mes brebis, et je veillerai sur elles » (Ez 34,11). Dieu prend personnellement soin de moi, de nous, de l’humanité. Je ne suis pas laissé seul, perdu dans l’univers et dans une société devant laquelle on demeure toujours plus désorientés. Il prend soin de moi. Il n’est pas un Dieu lointain, pour lequel ma vie compterait très peu. Les religions du monde, d’après ce que l’on peut voir, ont toujours su que, en dernière analyse, il y a un seul Dieu. Mais un tel Dieu demeurait lointain. Apparemment Il abandonnait le monde à d’autres puissances et à d’autres forces, à d’autres divinités. De cela, il fallait s’accommoder. Le Dieu unique était bon, mais lointain cependant. Il ne constituait pas un danger, mais il n’offrait pas davantage une aide. Il n’était donc pas nécessaire de se préoccuper de lui. Il ne dominait pas. Étrangement, cette pensée est réapparue avec les Lumières. On comprenait encore que le monde supposait un Créateur. Cependant, ce Dieu avait construit le monde et s’en était ensuite évidemment retiré. À présent, le monde avait un ensemble de lois suivant lesquelles il se développait et sur lequel Dieu n’intervenait pas, ni ne pouvait intervenir. Dieu ne constituait qu’une origine lointaine. Beaucoup de gens peut-être ne désiraient pas non plus que Dieu prenne soin d’eux. Ils ne voulaient pas être dérangés par Dieu. Mais là où la tendresse et l’amour de Dieu sont perçus comme une gêne, là l’être humain est faussé. Il est beau et consolant de savoir qu’il y a une personne qui m’aime et qui prend soin de moi. Mais il est encore plus décisif qu’existe ce Dieu qui me connaît, qui m’aime et se soucie de moi. « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent » (Jn 10,14), dit l’Église avant l’Évangile [de ce jour] avec une parole du Seigneur. Dieu me connaît, il se soucie de moi. Cette pensée devrait nous rendre véritablement joyeux. Laissons-la pénétrer profondément en nous. Alors nous comprendrons aussi ce qu’elle signifie : Dieu veut que nous, en tant que prêtres, en un petit point de l’histoire, nous partagions son souci pour les hommes. En tant que prêtres, nous voulons être des personnes qui, en communion avec sa tendresse pour les hommes, prenons soin d’eux, leur permettons d’expérimenter concrètement cette tendresse de Dieu. Et, à l’égard du milieu qui lui est confié, le prêtre, avec le Seigneur, devrait pouvoir dire : « Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ». « Connaître », au sens des Saintes Écritures, n’est jamais seulement un savoir extérieur, comme on connaît le numéro de téléphone d’une personne. « Connaître » signifie être intérieurement proche de l’autre. L’aimer. Nous devrions chercher à « connaître » les hommes de la part de Dieu et en vue de Dieu ; nous devrions chercher à cheminer avec eux sur la voie de l’amitié de Dieu.
Revenons à notre Psaume. Il y est dit : « Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton me rassurent » (23 (22), 3-4). Le pasteur indique le juste chemin à ceux qui lui sont confiés. Il les précède et il les guide. Disons-le autrement : le Seigneur nous dévoile comment l’être humain s’accomplit de façon juste. Il nous enseigne l’art d’être une personne. Que dois-je faire pour ne pas sombrer, pour ne pas gaspiller ma vie dans l’absence de sens ? C’est précisément la question que tout homme doit se poser et qui vaut pour tout âge de la vie. Et quelle obscurité existe autour de cette question en notre temps ! Toujours et de nouveau, nous vient à l’esprit la parole de Jésus, lequel avait de la compassion pour les hommes, parce qu’ils étaient comme des brebis sans pasteur. Seigneur, aie pitié aussi de nous ! Indique-nous le chemin ! De l’Évangile, nous savons cela : Il est lui-même la vie. Vivre avec le Christ, Le suivre – cela signifie découvrir le juste chemin, afin que notre vie acquière du sens et afin qu’un jour nous puissions dire : « Oui, vivre a été une bonne chose ». Le peuple d’Israël était et est reconnaissant à Dieu, parce qu’à travers les Commandements il a indiqué la route de la vie. Le grand Psaume 119 (118) est une seule expression de joie pour ce fait : nous n’avançons pas à tâtons dans l’obscurité. Dieu nous a montré quel est le chemin, comment nous pouvons cheminer de façon juste. Ce que les Commandements disent a été synthétisé dans la vie de Jésus et est devenu un modèle vivant. Nous comprenons ainsi que ces directives de Dieu ne sont pas des chaînes, mais sont la voie qu’Il nous indique. Nous pouvons en être heureux et nous réjouir parce que dans le Christ elles sont devant nous comme une réalité vécue. Lui-même nous a rendus heureux. Dans notre cheminement avec le Christ, nous faisons l’expérience de la joie de la Révélation, et comme prêtres nous devons communiquer aux gens la joie liée au fait que nous a été indiquée la voie juste de la vie.
Il y a ensuite la parole concernant « le ravin de la mort » à travers lequel le Seigneur guide l’homme. La route de chacun de nous nous conduira un jour dans le ravin obscur de la mort dans lequel personne ne peut nous accompagner. Et Il sera là. Le Christ lui-même est descendu dans la nuit obscure de la mort. Là aussi, Il ne nous abandonne pas. Là aussi, Il nous guide. Si « je descends chez les morts : te voici » dit le Psaume 139 (138). Oui, tu es aussi présent dans l’ultime labeur, et ainsi, notre Psaume responsorial peut-il dire : là aussi, dans le ravin de la mort, je ne crains aucun mal. En parlant du ravin obscur nous pouvons, cependant, penser aussi aux vallées obscures de la tentation, du découragement, de l’épreuve, que tout être humain doit traverser. Dans ces vallées ténébreuses de la vie, Il est là aussi. Oui, Seigneur, dans les obscurités de la tentation ; dans les heures sombres où toutes les lumières semblent s’éteindre, montre-moi que tu es là. Aide-nous, prêtres, afin que nous puissions être auprès des personnes qui nous sont confiées et qui sont dans ces nuits obscures. Afin que nous puissions leur montrer ta lumière.
« Ta houlette et ton bâton me rassurent » : le pasteur a besoin du bâton contre les bêtes sauvages qui veulent faire irruption dans le troupeau ; contre les brigands qui cherchent leur butin. À côté du bâton, il y a la houlette qui offre un appui et une aide pour traverser les passages difficiles. Les deux réalités appartiennent aussi au ministère de l’Église, au ministère du prêtre. L’Église aussi doit utiliser le bâton du pasteur, le bâton avec lequel elle protège la foi contre les falsificateurs, contre les orientations qui sont, en réalité, des désorientations. L’usage même du bâton peut être un service d’amour. Nous voyons aujourd’hui qu’il ne s’agit pas d’amour, quand on tolère des comportements indignes de la vie sacerdotale. De même il ne s’agit pas non plus d’amour quand on laisse proliférer l’hérésie, la déformation et la décomposition de la foi, comme si nous inventions la foi de façon autonome. Comme si elle n’était plus le don de Dieu, la perle précieuse que nous ne nous laissons pas dérober. Toutefois, en même temps, le bâton doit toujours redevenir la houlette du pasteur – la houlette qui aide les hommes à marcher sur les sentiers difficiles et à suivre le Seigneur.
À la fin du Psaume, on évoque le banquet préparé, l’huile dont la tête est ointe, le calice débordant, la possibilité d’habiter avec le Seigneur. Dans le Psaume, ceci exprime avant tout la perspective de la joie festive qui accompagne le fait d’être avec Dieu dans le temple, d’être accueilli et servi par Lui, de pouvoir habiter auprès de Lui. Pour nous qui prions ce Psaume avec le Christ et avec son Corps qui est l’Église, cette perspective d’espérance a acquis une amplitude et une profondeur encore plus grandes. Nous voyons dans ces paroles, pour ainsi dire, une anticipation prophétique du mystère de l’Eucharistie dans lequel Dieu en personne nous accueille en s’offrant lui-même à nous comme nourriture – comme ce pain et ce vin excellents qui, seuls, peuvent constituer la réponse ultime à la faim et à la soif intimes de l’homme. Comment ne pas être heureux de pouvoir chaque jour être les hôtes de la table même de Dieu, d’habiter près de Lui ? Comment ne pas être heureux du fait qu’il nous a laissé ce commandement : « Faites cela en mémoire de moi » ? Heureux parce qu’Il nous a donné de préparer la table de Dieu pour les hommes, de leur donner son Corps et son Sang, de leur offrir le don précieux de sa présence même. Oui, nous pouvons de tout notre cœur prier ensemble les paroles duPsaume : « Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie » (23 [22], 6).
Pour finir, jetons encore un bref regard sur les deux chants de communion qui nous sont proposés aujourd’hui par l’Église dans sa liturgie. Il y a tout d’abord la parole par laquelle saint Jean conclut le récit de la crucifixion de Jésus : « Un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34). Le cœur de Jésus est transpercé par la lance. Il est ouvert, et il devient une source : l’eau et le sang qui en sortent renvoient aux deux Sacrements fondamentaux dont l’Église vit : le Baptême et l’Eucharistie. Du côté percé du Seigneur, de son cœur ouvert jaillit la source vive qui court à travers les siècles et qui fait l’Église. Le cœur ouvert est source d’un nouveau fleuve de vie ; dans ce contexte, Jean a certainement pensé aussi à la prophétie d’Ézéchiel qui voit jaillir du nouveau temple un fleuve qui donne fécondité et vie (Ez 47) : Jésus lui-même est le nouveau temple et son cœur ouvert est la source d’où sort un fleuve de vie nouvelle, qui se communique à nous dans le Baptême et l’Eucharistie.
La liturgie de la Solennité du Sacré Cœur de Jésus prévoit, cependant aussi, comme chant de communion une autre parole, proche de celle-là, tirée de l’Évangile de Jean: Qui a soif, qu’il vienne à moi. Qu’il boive, celui qui croit en moi. L’Écriture dit : « Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (cf. Jn 7, 37 et suiv.). Dans la foi, nous buvons, pour ainsi dire, de l’eau vive de la Parole de Dieu (cf. Jn 7,37 et suiv.). Dans la foi, nous buvons, pour ainsi dire, l’eau vive de la Parole de Dieu. Ainsi, le croyant devient lui-même une source, et offre à la terre desséchée de l’histoire l’eau vive. Nous le voyons chez les saints. Nous le voyons avec Marie qui, femme grande en foi et en amour, est devenue au long des siècles source de foi, d’amour et de vie. Chaque chrétien et chaque prêtre devraient, à partir du Christ, devenir une source qui communique la vie aux autres. Nous devrions donner l’eau de la vie à un monde assoiffé. Seigneur, nous te remercions parce que tu as ouvert ton cœur pour nous ; parce que dans ta mort et dans ta résurrection tu es devenu source de vie. Fais que nous soyons des personnes vivantes, qui vivent de ta source, et donne-nous de pouvoir être nous aussi des sources, en mesure de donner à notre temps l’eau de la vie. Nous te remercions pour la grâce du ministère sacerdotal. Seigneur bénis-nous et bénis tous les hommes de ce temps qui sont assoiffés et en recherche. Amen.
Les rites de déposition eucharistique peuvent être précédés de la Prière universelle.
C- Très chers Frères, unis dans la prière comme les Apôtres dans le cénacle, demandons à Dieu le Père, par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ, d’accueillir nos supplications, pour nous, pour la Sainte Église et pour le monde entier. C’est pourquoi nous disons avec foi : Père, rends-nous authentiques et témoins zélés de ton amour.
Pour le Saint-Père François, notre Évêque et pour tous les Pasteurs de l’Église : pour qu’ils puissent être de bons et sages guides et qu’assurés dans la foi ils donnent à tous un témoignage héroïque de fidélité à la Parole de salut qui leur a été remise par les Apôtres. Prions.
Pour tous les prêtres : pour que les difficultés de leur ministère ne les découragent pas mais les incitent plutôt à garder les yeux toujours fixés sur Celui qui a fait de la Croix l’instrument d’amour de la miséricorde divine qui transforme le cœur de tous les hommes. Prions.
Pour tous ceux qui sont appelés par Jésus à Le suivre pour continuer dans le monde son œuvre de salut : pour que, forts face aux séductions du Malin, ils répondent avec générosité à l’invitation du divin Maître, en apprenant, comme les Apôtres sur le Tabor, à goûter la beauté de Sa présence. Prions.
Pour les Recteurs des séminaires et pour ceux qui sont appelés à former les candidats au ministère sacré : pour qu’ils accomplissent toujours leur tâche avec un amour paternel, en encourageant et en aidant tous les jeunes à croître en sagesse, âge et grâce, et à mettre à profit les bons talents que Dieu a déposés dans leur cœur, au bénéfice de tous. Prions.
Pour tous les fidèles chrétiens : pour que, dans un esprit de communion et de collaboration avec tous les ministres, ils sachent voir en eux la mystérieuse présence de Jésus Bon Pasteur, qui appelle continuellement à Lui ses brebis, et qu’ils les soutiennent par la prière afin qu’ils puissent être pour eux, chaque jour, un exemple et une référence sûre pour vivre de façon authentique la foi dans le Fils de Dieu. Prions.
Par la sainte onction sacramentelle le prêtre est prêtre pour l’éternité : pour que tous les prêtres défunts puissent continuer, avec le Christ assis à la droite de son Père et en union à Son saint Sacrifice, l’offrande d’amour d’eux-mêmes et préparer ainsi une place à côté de Lui dans la gloire pour tous ceux qui écoutent Sa voix. Prions.
C- Père, ton œuvre de salut, opérée à travers ton Fils, par l’intermédiaire de l’Esprit est le reflet du mystère de la Trinité qui est mystère d’amour. Accueille nos prières et aide-nous à te rester toujours fidèles. Nous te le demandons par le Christ, Notre Seigneur. Amen.
On exécute le Tantum ergo, après quoi, avant les Acclamations habituelles, on peut utiliser le schéma des Litanies de Notre Seigneur Jésus-Christ, Prêtre et Victime (tirées du livreMa vocation : don et mystère de Jean Paul II).
Kyrie, eleison Kyrie, eleison
Christe, eleison Christe, eleison
Kyrie, eleison Kyrie, eleison
Christe, audi nos Christe, audi nos
Christe, exaudi nos Christe, exaudi nos
Pater de cælis, Deus, miserere nobis
Fili, Redemptor mundi, Deus, miserere nobis
Spiritus Sancte, Deus, miserere nobis
Sancta Trinitas, unus Deus, miserere nobis
Iesu, Sacerdos et Victima, miserere nobis
Iesu, Sacerdos in æternum
secundum ordinem Melchisedech, miserere nobis
Iesu, Sacerdos quem misit
Deus evangelizare pauperibus, miserere nobis
Iesu, Sacerdos qui in novissima cena
formam sacrificii perennis instituisti, miserere nobis
Iesu, Sacerdos semper vivens
ad interpellandum pro nobis, miserere nobis
Iesu, Pontifex quem Pater
unxit Spiritu Sancto et virtute, miserere nobis
Iesu, Pontifex ex hominibus assumpte, miserere nobis
Iesu, Pontifex pro hominibus constitute, miserere nobis
Iesu, Pontifex confessionis nostræ, miserere nobis
Iesu, Pontifex amplioris præ Moysi gloriæ, miserere nobis
Iesu, Pontifex tabernaculi veri, miserere nobis
Iesu, Pontifex futurorum bonorum, miserere nobis
Iesu, Pontifex sancte,
innocens et impollute, miserere nobis
Iesu, Pontifex fidelis et misericors, miserere nobis
Iesu, Pontifex Dei
et animarum zelo succense, miserere nobis
Iesu, Pontifex in æternum perfecte, miserere nobis
Iesu, Pontifex qui per proprium
sanguinem cælos penetrasti, miserere nobis
Iesu, Pontifex qui nobis
viam novam initiasti, miserere nobis
Iesu, Pontifex qui dilexisti nos
et lavisti nos a peccatis in sanguine tuo, miserere nobis
Iesu, Pontifex qui tradidisti temetipsum
Deo oblationem et hostiam, miserere nobis
Iesu, Hostia Dei et hominum, miserere nobis
Iesu, Hostia sancta et immaculata, miserere nobis
Iesu, Hostia placabilis, miserere nobis
Iesu, Hostia pacifica, miserere nobis
Iesu, Hostia propitiationis et laudis, miserere nobis
Iesu, Hostia reconciliationis et pacis, miserere nobis
Iesu, Hostia in qua habemus
fiduciam et accessum ad Deum, miserere nobis
Iesu, Hostia vivens in sæcula sæculorum, miserere nobis
Propitius esto! parce nobis, Iesu
Propitius esto! exaudi nos, Iesu
A temerario in clerum ingressu, libera nos, Iesu
A peccato sacrilegii, libera nos, Iesu
A spiritu incontinentiæ, libera nos, Iesu
A turpi quæstu, libera nos, Iesu
Ab omni simoniæ labe, libera nos, Iesu
Ab indigna opum
ecclesiasticarum dispensatione, libera nos, Iesu
Ab amore mundi eiusque vanitatum, libera nos, Iesu
Ab indigna Mysteriorum
tuorum celebratione, libera nos, Iesu
Per æternum sacerdotium tuum, libera nos, Iesu
Per sanctam unctionem, qua a Deo Patre
in sacerdotem constitutus es, libera nos, Iesu
Per sacerdotalem spiritum tuum, libera nos, Iesu
Per ministerium illud, quo Patrem tuum
super terram clarificasti, libera nos, Iesu
Per cruentam tui ipsius immolationem
semel in cruce factam, libera nos, Iesu
Per illud idem sacrificium
in altari quotidie renovatum, libera nos, Iesu
Per divinam illam potestatem, quam
in sacerdotibus tuis invisibiliter exerces, libera nos, Iesu
Ut universum ordinem sacerdotalem
in sancta religione conservare digneris, Te rogamus, audi nos
Ut pastores secundum cor tuum
populo tuo providere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut illos spiritus sacerdotii tui
implere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut labia sacerdotum scientiam custodiant, Te rogamus, audi nos
Ut in messem tuam operarios
fideles mittere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut fideles mysteriorum tuorum
dispensatores multiplicare digneris, Te rogamus, audi nos
Ut eis perseverantem in tua voluntate
famulatum tribuere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut eis in ministerio mansuetudinem,
in actione sollertiam et
in oratione constantiam concedere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut per eos sanctissimi Sacramenti
cultum ubique promovere digneris, Te rogamus, audi nos
Ut qui tibi bene ministraverunt,
in gaudium tuum suscipere digneris, Te rogamus, audi nos
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, parce nobis, Domine
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, exaudi nos, Domine
Agnus Dei, qui tollis peccata mundi, miserere nobis, Domine
Iesu, Sacerdos, audi nos
Iesu, Sacerdos, exaudi nos
OREMUS
Ecclesiæ tuæ, Deus, sanctificator et custos, suscita in ea per Spiritum tuum idoneos et fideles sanctorum mysteriorum dispensatores, ut eorum ministerio et exemplo christiana plebs in viam salutis te protegente dirigatur. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Deus, qui ministrantibus et ieiunantibus discipulis segregari iussisti Saulum et Barnabam in opus ad quod assumpseras eos, adesto nunc Ecclesiæ tuæ oranti, et tu, qui omnium corda nosti, ostende quos elegeris in ministerium. Per Christum Dominum nostrum. Amen.
Bénédiction eucharistique, Acclamations et déposition du Saint Sacrement. Chant : Laudate Dominum.
À la fin de la célébration on récite l’Acte de consécration des prêtres au cœur immaculé de Marie, selon la formule utilisée par Benoît XVI en conclusion de l’Année sacerdotale.
Mère Immaculée, en ce lieu de grâce,
convoqués par l’amour de ton Fils Jésus,
Grand et Éternel Prêtre,
nous, fils dans le Fils et ses prêtres,
nous nous consacrons à ton Cœur maternel,
pour accomplir fidèlement la Volonté du Père.
Nous sommes conscients que, sans Jésus,
nous ne pouvons rien faire de bon (cf. Jn 15,5)
et que, seulement par Lui, avec Lui et en Lui,
nous serons pour le monde des instruments de salut.
Épouse de l’Esprit Saint,
obtiens-nous l’inestimable don
d’être transformés dans le Christ.
Par la puissance même de l’Esprit qui,
étendant sur Toi son ombre,
t’a rendue Mère du Sauveur, aide-nous
afin que le Christ, ton Fils, naisse aussi en nous.
Que l’Église puisse ainsi être renouvelée
par de saints prêtres, transfigurée par la grâce
de Celui qui fait toutes choses nouvelles.
Mère de Miséricorde, c’est ton Fils Jésus
qui nous a appelés à devenir comme Lui : lumière du monde et sel de la terre (cf. Mt 5, 13-14).
Aide-nous, par ta puissante intercession, à ne jamais trahir cette sublime vocation,
à ne pas céder à nos égoïsmes, aux séductions du monde ni aux suggestions du Malin.
Préserve-nous par ta pureté, garde-nous par ton humilité et enveloppe-nous de ton amour maternel,
qui se reflète en de nombreuses âmes consacrées à toi,
devenues pour nous d’authentiques mères spirituelles.
Mère de l’Église, nous, prêtres, nous voulons être des pasteurs qui ne paissent pas pour eux-mêmes,
mais qui se donnent à Dieu pour leurs frères, trouvant en cela leur bonheur.
Non seulement en paroles, mais par notre vie,
nous voulons répéter humblement, jour après jour, notre « me voici ! ».
Guidés par toi, nous voulons être des Apôtres de la Miséricorde Divine,
heureux de célébrer chaque jour le Saint Sacrifice de l’Autel
et d’offrir à tous ceux qui nous le demandent le Sacrement de la Réconciliation.
Avocate et Médiatrice de la grâce,
Toi qui es entièrement immergée dans l’unique médiation universelle du Christ,
demande à Dieu, pour nous, un cœur complètement renouvelé,
qui aime Dieu de toutes ses forces et serve l’humanité comme toi-même tu l’as fait.
Redis au Seigneur cette parole efficace : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3),
afin que le Père et le Fils répandent sur nous comme un nouveau flux d’Esprit Saint.
Plein d’émerveillement et de gratitude pour ta présence continuelle au milieu de nous,
au nom de tous les prêtres, moi aussi je veux m’exclamer :
« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? » (Lc 1, 43)
Notre Mère depuis toujours, ne te lasse pas de « nous visiter », de nous consoler, de nous soutenir.
Viens à notre secours et libère-nous des dangers qui nous menacent.
Par cet acte d’abandon et de consécration, nous voulons t’accueillir
de façon plus profonde et radicale, pour toujours et pleinement,
dans notre existence humaine et sacerdotale.
Que ta présence fasse refleurir le désert de nos solitudes et briller le soleil sur nos obscurités,
qu’elle fasse revenir le calme après la tempête, afin que chaque homme voie le salut du Seigneur,
qui a le nom et le visage de Jésus réfléchi dans nos cœurs, pour toujours unis au tien !
Ainsi soit-il !
Chant final: Salve Regina
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