qui invite à "imiter la miséricorde de Dieu, la miséricorde envers celui qui a besoin".
Ce dimanche 14 juillet 2013, le pape a présidé son premier angélus à Castelgandolfo, résidence d’été des papes située à une vingtaine de kilomètres au sud de Rome. Pour l’occasion, il est descendu place de la Liberté, devant l'entrée de la résidence, où l’attendaient quelque 20.000 visiteurs, dans les rues et sur les balcons.
Pour introduire la prière mariale, il a commenté l’Evangile du bon samaritain, qui « imite la miséricorde de Dieu, la miséricorde envers celui qui a besoin ».
A la fin de l’angélus, le pape a béni de nombreuses personnes handicapées et des enfants. Puis il est allé déjeuner avec les jésuites desservant sur place l’Observatoire astronomique du Vatican, avant de rentrer au Vatican.
C’est le deuxième voyage du pape François à Castelgandolfo, après sa rencontre privée avec Benoît XVI, le 23 mars dernier.
Paroles du pape François avant l’angélus (en italien) :
Chers frères et soeurs, bonjour…
Aujourd’hui nous vivons notre rendez-vous dominical de l’angélus ici à Castelgandolfo. Je salue les habitants de cette belle cité ! Je veux vous remercier surtout pour vos prières, et de même tous les pèlerins qui sont venus ici nombreux.
L’Evangile d’aujourd’hui – nous sommes au chapitre 10 de Luc – est la fameuse parabole du bon samaritain. Qui était cet homme ? C’était un homme quelconque, qui descendait de Jérusalem vers Jéricho sur la route qui traverse le désert de la Judée. Sur cette route, un homme venait d’être attaqué par des brigands, volé, frappé et abandonné à moitié mort. Avant le samaritain, passent un prêtre et un lévite, c’est-à-dire deux personnes attachées au culte dans le Temple du Seigneur.
Ils voient ce pauvre homme, mais ils passent outre sans s’arrêter. Le samaritain au contraire, quand il vit cet homme, « fut saisi de pitié » dit l’Evangile – « fut saisi de pitié » (Lc 10,33). Il s'approcha, pansa ses plaies en y versant de l'huile et du vin; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et paya le logement pour lui… en définitive, il prit soin de lui: c’est l’exemple de l’amour pour le prochain. Mais pourquoi Jésus choisit un samaritain comme protagoniste de la parabole ? Parce que les samaritains étaient méprisés par les juifs, à cause de diverses traditions religieuses ; et pourtant Jésus montre que le cœur de ce samaritain est bon et généreux et que – à la différence du prêtre et du jésuite – il met en pratique la volonté de Dieu, qui veut la miséricorde plus que les sacrifices (cf. Mc 12,33). Dieu veut toujours la miséricorde et non la condamnation de tous. Il veut la miséricorde du coeur, car Il est miséricordieux et sait bien comprendre nos misères, nos difficultés et nos péchés. Qu’il donne à nous tous ce cœur généreux ! Le samaritain fait justement cela : il imite la miséricorde de Dieu, la miséricorde envers celui qui a besoin.
Le saint dont nous faisons mémoire aujourd’hui est un homme qui a vécu pleinement cet Evangile du bon samaritain : saint Camille de Lellis, fondateur des serviteurs des malades, saint patron des malades et des agents de santé. Saint Camille est mort le 14 juillet 1614: aujourd’hui justement s’ouvre son quatrième centenaire, qui culminera dans un an. Je salue avec grande affection tous les fils et filles spirituels de saint Camille, qui vivent son charisme de charité au contact quotidien avec les malades. Soyez comme lui, des bons samaritains ! Et je souhaite aussi aux médecins, aux infirmiers, et à ceux qui travaillent dans les hôpitaux et dans les maisons de santé, d’être animés par le même esprit. Confions cette intention à l’intercession de la Sainte Vierge.
Et je voudrais confier une autre intention à la Vierge, avec vous tous. C’est bientôt la Journée mondiale de la jeunesse de Rio de Janeiro (applaudissements). On voit qu’il y a beaucoup de jeunes en âge… mais vous êtes tous jeunes de cœur ! Félicitations ! Je partirai dans huit jours, mais de nombreux jeunes partiront pour le Brésil avant. Prions pour ce grand pèlerinage qui commence, afin que Notre Dame d’Aparecida, patronne du Brésil, guide les pas des participants, et ouvre leurs cœurs à accueillir la mission que le Christ leur donnera.
Paroles du pape François après l’angélus (en italien) :
Chers frères et soeurs,
Je m’unis en prière au clergé et aux fidèles de l’Eglise en Ukraine rassemblés dans la cathédrale de Lutsk pour la sainte messe de suffrage, à l’occasion du 70e anniversaire des massacres de Volinia. De tels actes, provoqués par l’idéologie nationaliste dans le contexte tragique de la IIe Guerre Mondiale, ont causé des dizaines de milliers de victimes et ont blessé la fraternité des deux peuples, polonais et ukrainien. Je confie à la miséricorde de Dieu les âmes des victimes et, pour leurs peuples, je demande la grâce d’une profonde réconciliation et d’un avenir serein dans l’espérance et dans la sincère collaboration pour l’édification commune du Règne de Dieu.
Je pense aussi aux pasteurs et aux fidèles participants au pèlerinage de la Famille de Radio Maria à JasnaGóra, Częstochowa. Je vous confie à la protection de la Mère de Dieu et vous bénis de tout coeur.
Je salue avec affection les fidèles du diocèse d’Albano. J’invoque sur eux la protection de saint Bonaventure, leur patron, duquel l’Eglise célèbre la fête demain. Que ce soit une belle fête, et tous mes vœux ! J’aurais voulu vous envoyer un gâteau, mais si grand c’est difficile… Je salue tous les pèlerins ici présents : les groupes paroissiaux, les familles, les jeunes, spécialement ceux qui sont venus de l’Irlande; les jeunes sourds qui vivent à Rome une rencontre internationale.
Je salue les sœurs de sainte Elisabeth, auxquelles je souhaite un renouveau spirituel fructueux; les Apôtres du Sacré Coeur de Jésus, avec des familles de diverses nations; les Filles de la Divine Charité, engagées dans leur Chapitre général; et les Supérieures des Filles de Marie Auxiliatrice.
À tous je souhaite un bon dimanche. Et bon déjeuner !
Traduction de Zenit, Anne Kurian