Lors d’un deuxième compte-rendu depuis le début du voyage, le directeur est revenu sur les temps forts de cette première étape, suivies par des centaines de milliers de personnes sur place.
« L’appel à l’espérance constituait le cœur du message qu’il a voulu délivrer aux Mexicains dans un contexte sociopolitique difficile, à cause du narcotrafic, de la corruption, de la pauvreté, ou de la criminalité », a commenté le directeur du bureau de presse du Saint-Siège au micro de Radio Vatican.
Mais au-delà du contenu des discours, le Pape a réussi le pari d’établir un contact avec le peuple mexicain : C’est « un succès sur tous les plans. Et cela n’est pas négligeable », a-t-il souligné.
Benoît XVI, venu en « pèlerin de l’espérance et de la foi » a répondu à leurs attentes par un message « simple, clair, en allant à l’essentiel », invitant ce peuple à « un renouveau des cœurs mais aussi des structures ».
Les Mexicains, qui ont encore bien en mémoire les visites de son prédécesseur, le bienheureux Jean Paul II, a précisé le P. Lombardi, ont ainsi pu faire la connaissance de Benoît XVI et apprécier « sa spiritualité, sa parole, sa gentillesse, sa solidarité chaleureuse ».
Le pape, a-t-il souligné, a fait appel aux racines profondes de la dévotion des Mexicains, mais il les a aussi mis en garde « contre une foi superficielle et routinière », les invitant à « prendre conscience des menaces qui pèsent sur elle » comme la sécularisation, la diffusion des sectes, le manque de formation, l’éclatement des familles.
Dans ce message qui, a-t-il commenté, « dépasse largement les frontières mexicaines », Benoît XVI leur a rappelé que « les chrétiens ont le devoir de lutter contre le despotisme, l’injustice, la violence, dans leur vie de tous les jours ».
Le pape a voulu profiter du bicentenaire des indépendances, célébrées par de nombreux pays en Amérique latine pour s’adresser au continent tout entier, souhaitant que « ce moment historique aide les chrétiens à donner un nouvel éclat à leurs racines, et les peuples de la région à défendre leur dignité ».
L’étape cubaine se situe en partie dans ce contexte, même si, prévoit le P. Lombardi, elle aura sa spécifié en raison de l’histoire récente de ce pays et ses répercussions sur le rôle de l’Eglise catholique.
Interrogé sur ses propres sentiments et l’image forte qu’il gardera de ce voyage du pape au Mexique, le porte-parole du Saint-Siège a évoqué la messe au Parc du Bicentenaire de León, aux pieds de l’image du Christ Roi du Cubilete, en train de bénir au loin les foules, qui a donné à la cérémonie une empreinte suggestive.
Cette très belle célébration, a-t-il dit, restera pour moi le « point d’orgue » des rencontres du pape avec le peuple mexicain, « le cœur, le centre » de ce voyage au Mexique.
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