des enfants en danger de mort et des instituteurs.
Fille d’un médecin de New York, et de confession épiscopalienne, elle épousa, en 1794, à dix-neuf ans, William Magee Seton. Ils eurent cinq enfants, trois filles et deux garçons.
Mais William, atteint de tuberculose, dut partir se soigner en Italie, et elle l’accompagna, ainsi que leur fille aînée, mais en vain : il s’éteignit le 27 décembre 1803. Leurs amis italiens, les Felicchi, de Livourne, offrirent alors l’hospitalité à Elizabeth, qui fut touchée par la foi catholique qu’elle embrassa bientôt.
De retour aux Etats-Unis, et avec le consentement de ses cinq enfants, elle se fit ensuite religieuse et fonda, à Baltimore, en 1809, la congrégation des « Sœurs de la charité de saint Joseph », sous la règle de saint Vincent de Paul : des religieuses vouées à l'enseignement dans les écoles paroissiales.
Les « Sœurs de la charité » sont actuellement répandues dans tous les Etats-Unis. Elles prolongent l’œuvre de leur fondatrice qui avait manifesté une si grande disponibilité envers les pauvres et les malades. La congrégation a aussi donné naissance à d'autres communautés de Sœurs de la Charité, comme les Soeurs de la Charité de Montréal et les Soeurs de la Charité de Cincinnati. Elle a été rattachée aux Sœurs de Saint-Vincent de Paul françaises.
Cette femme d’action recommandait la prière comme la clef d’un apostolat fécond: « Nous devons prier sans cesse, dans tous les instants de notre vie, dans toutes nos activités. Cette prière doit devenir une constante élévation de notre cœur vers Dieu, une communication permanente avec Lui »
Béatifiée par le bienheureux Jean XXIII et canonisée par Paul VI, en l’année sainte 1975 et elle est la première sainte d’Amérique originaire de ce continent.
Dans sa Lettre apostolique sur la Dignité de la femme (« Mulieris Dignitatem ») du 15 août 1988, le bienheureux pape Jean-Paul II la cite parmi les « femmes vaillantes » dont la vie a été inspirée par l'Evangile, tout au long de l’histoire de l’Eglise.
Il écrit en effet : « A toutes les époques et dans tous les pays, nous trouvons de nombreuses femmes «vaillantes» (cf. Pr 31, 10) qui, malgré les persécutions, les difficultés et les discriminations, ont participé à la mission de l'Eglise. Il suffira de mentionner ici Monique, la mère d'Augustin, Macrine, Olga de Kiev, Mathilde de Toscane, Edwige de Silésie et Edwige de Cracovie, Elisabeth de Thuringe, Brigitte de Suède, Jeanne d'Arc, Rose de Lima, Elizabeth Seton et Mary Ward » (MD, 27).
zenit