Rappelons que huit journalistes internationaux ont été accrédités aux audiences et ont fait part à leurs collègues des principaux éléments de cette audience.
« Pour le vol aggravé, je me déclare innocent. Je me sens coupable d’avoir trahi la confiance que le Saint-Père, que j’aime comme un fils, avait placée en moi », a déclaré l’accusé.
L’employé du Vatican a en effet été inculpé pour le vol de documents confidentiels dans les appartements du pape.
Paolo Gabriele a en revanche reconnu sa culpabilité pour avoir photocopié des documents qui se trouvaient dans le secrétariat du pape. Il a affirmé avoir agi seul, « sans complice »,
Il a précisé n’avoir reçu ni argent ni autre avantage, ni pour lui ni pour personne d’autre pour ces « photocopies ». Il a ensuite donné les documents au journaliste italien Gianluigi Nuzzi, qui les a publiés dans son livre intitulé « Sua Santità ».
La gratuité, a-t-il déclaré, était « une condition de leur accord », mais il a reconnu que cela n’a provoqué que des « effets destructeurs ». Mais M. Gabriele a déclaré ne pas avoir été averti que la documentation serait publiée.
Il explique alors sont état d’esprit : au Vatican, il avait de nombreux « contacts » et il percevait « un mécontentement large et répandu ». « Je suis arrivé à la conviction qu’il est facile de manipuler une personne qui a un pouvoir de décision aussi énorme », a-t-il fait observer.
Il a notamment évoqué les conversations de Benoît XVI pendant les repas : « Parfois, quand ils étaient assis à table, le Pape posait des questions sur des sujets dont il devait être informé ».
Mgr Georg Gänswein, secrétaire de Benoît XVI, a été appelé à déposer en qualité de témoin, pendant à peu près 35 minutes. Il a affirmé que « pendant ces années de service », il n’avait « jamais eu de raison de douter du travail de Paolo Gabriele ».
Il a précisé que deux lettres qui n’étaient jamais sorties de son bureau ont été publiée dans le livre de Nuzzi, ce qui a éveillé ses soupçons.
Parmi les autres témoins entendus figurent une des laïques consacrées du mouvement Communion et Libération qui s’occupent de l’appartement pontifical, Cristina Cernetti, et des gendarmes du Vatican – Giuseppe Pesce, Gianluca Gauzzi Broccoletti et Costanzo Alessandrini-.
La troisième audience est fixée à demain, mercredi, 3 octobre, et elle prévoit la déposition d’autres témoins. On ne sait pas encore les dates du réquisitoire et des plaidoiries de la défense.
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