Depuis la fenêtre de son bureau, le pape s’est adressé aujourd’hui à midi aux milliers de pèlerins venus l’écouter, sous le soleil romain.
Benoît XVI a commenté l’Evangile du jour : la parabole des dix jeunes filles invitées à un festin de noces, « symbole du royaume des cieux, de la vie éternelle (Mt 25,- 1-13) ». Le pape s’est demandé ce que représente « cette « huile », indispensable pour être admis au banquet nuptial ? »
Il a répondu avec les pères de l’Eglise : « Saint Augustin (cf. Discours 93,4) et d’autres auteurs anciens y lisent un symbole de l’amour, qui ne peut pas être acheté, mais se reçoit comme un don, se conserve dans le coeur et se pratique par les œuvres. La vraie sagesse est de tirer profit de la vie mortelle pour accomplir des œuvres de miséricorde, car, après la mort, ce ne sera plus possible. »
« Lorsque nous serons ressuscités pour le jugement dernier, a-t-il poursuivi, ce dernier se fera sur la base de l’amour pratiqué durant la vie terrestre. Et cet amour est un don du Christ, mis en nous par l’Esprit Saint. Celui qui croit dans le Dieu d’amour porte en lui une espérance invincible, comme une lampe avec laquelle traverser la nuit au-delà de la mort, et parvenir à la grande fête de la vie. »
Commentant les autres lectures du jour, Benoît XVI a engagé une réflexion sur l’homme en face de la mort. Il a affirmé que « la différence est claire entre celui qui croit et celui qui ne croit pas, ou, pourrait-on également dire, entre celui qui espère et celui qui n’espère pas. » (1T 4,13)
« Si nous supprimons Dieu, si nous supprimons le Christ, a-t-il fait remarquer, le monde sombre dans le vide et dans l’obscurité. Cela se manifeste dans l’expression du nihilisme contemporain, un nihilisme souvent inconscient qui contamine malheureusement tant de jeunes. »
Benoît XVI a conclu avant la prière de l’angélus : « Jésus est le chemin qui conduit de cette vie à Dieu, à l’Eternité. Il nous a fait connaître le visage du Père, et ainsi il nous a donné une espérance remplie d’amour. (…) Apprenons de la Mère du Seigneur à vivre et mourir dans l’espérance qui ne déçoit pas. »
Anne Kurian
zenit