Antélias, 5 juin 2002
Dans le cadre de l’observatoire médiatique de l’Union Catholique Internationale de la Presse au Liban qui a pour objectif d’accompagner les masses médias et leurs employés dans le but de garantir les libertés médiatiques et l’expression de la pensée, elle a déclaré le communiqué suivant :
1 – L’Union a exprimé son inquiétude à l’égard des images et nouvelles transmises par certains masses médias concernant les répressions auxquelles certains de ses représentants on été exposés lorsqu’ils étaient en train de couvrir les faits des élections partielles au nord du Metn, et leur interdiction d’exécuter leur devoir médiatique démocratique et national sacré. Après que l’Union a appelé certains représentants et entendu leurs témoignages, elle a appelé certaines autorités pour revendiquer le respect de la dignité de la profession et des publicitaires à égalité. Sur ce, l’Union a évoqué que la presse libre était la première garantie du système démocratique, et que c’est elle qui assurait la communication entre le peuple et le pouvoir responsable, tandis que la complication de ses activités et l’empêchement d’accomplir sa mission dans cette situation nationale délicate, n’était qu’un signe claire de ce que le destin de la démocratie et les libertés médiatiques au Liban embrassent. De même, l’Union a attiré l’attention sur les agressions contre des journalistes pendant les derniers jours, notamment l’agression contre des journalistes à l’usine Al Zahrawi, tel que Ri’fat Naim, messager du journal « Futur », Amin Choummar, de la chaîne télévisée « Al Manar », ajouté à l’agression contre le confrère Moukhayber Al Achkar, rédacteur en chef du journal « Akkar et le Nord », et l’agression contre le magazine « Hawa’ » en cassant, disloquant, et allumant le feu dans ses bureaux à Beyrouth.
2 – L’Union a observé des positions médiatiques imminentes pendant les derniers jours et qui incitent à s’y arrêter. La plus importante était la déclaration du ministre de l’Education, Ghassan Salamé, au cours du débat intitulé « la citoyenneté et le démantèlement de l’Etat ». Il a déclaré : « le projet de la reconstitution de l’Etat au Liban ne semble pas aujourd’hui un pas juste car nous remarquons l’existence de certains petits Etats ici et là, sans aucun concept de l’Etat ». Outre la position du ministre de l’Information, Ghazi Al Aridi, au cours de sa conférence intitulée « quelle est aujourd’hui la marge de la liberté médiatique au Liban ? ». Il a dit : « il y a des attentats pour entraver les libertés au Liban, comme il existe des inclinations chez certaines personnes à pratiquer une sorte de tyrannie, de limitation ou de restriction des libertés ou de certains confrères journalistes… »
3 – L’Union a tenu à communiquer avec les publicitaires en vue de les encourager dans leur action nationale et professionnelle sacrée et respecter leurs devoirs dans le service de la vérité, la justice et la paix. De même, elle a tenu à communiquer avec les responsables pour les rappeler que la garantie des publicitaires fait partie de la protection de la démocratie et de la continuité de cette nation messagère.
4 – L’Union répète sa revendication de renforcer le conseil national des médias et de lui accorder des capacités de décider, tel est le cas du conseil national des médias en France qui a inspiré la constitution du conseil libanais. Il est nécessaire que ce conseil récupère la capacité de décider des questions médiatiques urgentes, telle que l’application de la loi sur la déclaration électorale, la suspension des masses médias sans autorisations qui produisent un désordre financier, politique et technique dans le milieu des médias libanais.
Traduit par : Joyce Tary