Des extraits ont été présentés à l’occasion de la Foire du Livre de Francfort, alors que les traductions sont en cours de négociation dans trente-deux pays, pour une traduction à partir de l’original allemand, et en vingt langues dont le français, l’anglais, l’espagnol, le polonais et le portugais.
Comme l’explique Benoît XVI lui-même dans la préface du livre, dont L’Osservatore Romano a publié des extraits, cette troisième partie de la trilogie consacrée par le Pape à Jésus de Nazareth part elle aussi du récit évangélique pour arriver à l’homme contemporain.
L’OR a fait observer que, comme le dit le pape dans l’introduction au deuxième volume (De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection) l’auteur a tenté de «développer un regard sur le Jésus des Evangiles et une écoute de ce qu’il nous dit susceptible de devenir rencontre et, néanmoins, dans l’écoute en communion avec les disciples de Jésus de tous les temps, de parvenir aussi à la certitude de la figure vraiment historique de Jésus». Et il précisait son intention: «J’espère qu’il m’a été donné de m’approcher de la figure de notre Seigneur d’une manière qui puisse être utile à tous les lecteurs qui désirent rencontrer Jésus et croire en Lui».
C’est précisément pour cette raison que Benoît XVI se promettait, pour être complet, d’affronter aussi le chapitre consacré à l’enfance de Jésus. Aujourd’hui il maintient sa promesse.
Le pape explique qu’il « dialogue » avec les textes : « J'ai eu soin d'entrer dans ce sens en dialogue avec les textes ».
Voici un deuxième extrait, sur la Nativité (cf. Zenit du 23 octobre 2012 pour le premier extrait) :
Benoît XVI
Quand Jésus est né
Jésus est né à une époque déterminable avec précision. Au début de l’activité publique de Jésus, Luc offre encore une fois une datation détaillée et précise de ce moment historique: c’est la quinzième année de l’empire de César Tibère; sont également mentionnés le gouverneur romain de cette année et les tétrarches de Galilée, d’Iturée et de Trachonite, tout comme de l’Abilène et les chefs des prêtres (cf Luc, 3, 1 ss).
Jésus n’est pas né et apparu en public « un jour », selon la formule imprécise du mythe. Il appartient à un temps datable avec exactitude et dans un milieu géographique indiqué avec précision: l’universel et le concret se touchent l’un l’autre. En Lui, le logos, la Raison créatrice de toutes les choses, est entrée dans le monde. Le Logos éternel s’est fait homme, et le contexte de lieu et de temps fait partie de cela. La foi est liée à cette réalité concrète, même si ensuite, en vertu de la Résurrection, l’espace temporel et géographique est dépassé et le fait que le Seigneur nous a « précédés en Galilée » (Matthieu 28, 7) introduit dans la vaste étendue de toute l'humanité (cf Matthieu, 28, 16 ss).
De la page 36 du manuscrit
zenit