Le pape a été salué par des milliers de personnes qui s’étaient rassemblées tout au long du parcours.
Avant de monter dans l’avion, il a adressé un dernier message aux Cubains et à leur président Raul Castro, remerciant ce dernier ainsi que les autorités cubaines de « tous les efforts consentis » pour garantir le succès de sa visite.
Raul Castro, dans un bref discours a lui aussi remercié le pape de sa visite et il lui a exprimé la vive gratitude de tous les Cubains : « Du Père Felix Varela (Père de la patrie cubaine), a-t-il dit, nous avons appris que faire le bien commun est un principe qui doit nous guider ».
Prenant ensuite la parole, Benoît XVI a souhaité « que la lumière du Seigneur qui a ardemment brillé ces jours-ci, ne s’éteigne pas en ceux qui l’ont accueillie et qu’elle aide tous à renforcer la concorde et à faire fructifier le meilleur de l’âme cubaine ».
Après avoir rappelle aux cubains qu’il est venu sur l’ile en « témoin de Jésus-Christ », il a réaffirmé sa conviction que là où le seigneur arrive, « le découragement cède le pas à l’espérance, la bonté chasse les incertitudes et une force vigoureuse ouvre l’horizon à des perspectives inhabituelles et bénéfiques ».
Et ce que le chemin du Christ « propose à l’humanité, à chaque personne et à chaque peuple en particulier, ne les contraint en rien », a précisé Benoît XVI, au contraire, il est « le facteur premier et principal pour leur authentique développement ».
C’est donc un appel à « un dialogue patient et sincère, dans la compréhension réciproque et dans une loyale volonté d’écoute, qui accepte des objectifs porteurs de nouvelles espérances », que le pape a lancé aux cubains, souhaitant que « personne ne soit empêché de participer à cette tâche passionnante par une limitation de ses libertés fondamentales, ni ne se sente exempté de cette tâche par négligence ou par privation de ressources matérielles ».
Benoît XVI leur a redit sa conviction que « le Christ, qui est ressuscité des morts, brille dans ce monde, et le fait d’une manière plus lumineuse justement là où, selon le jugement humain, tout semble être lugubre et privé d’espérance ».
Mais conscient aussi des difficultés auxquelles leur pays est confronté, il a rappelé que « le respect et la culture de la liberté qui battent dans le cœur de tout homme est imprescriptible pour répondre de manière adéquate aux exigences fondamentales de sa dignité », et que pour construire une société digne de ce nom, chacun doit « se considérer comme un protagoniste indispensable de l’avenir de sa vie, de sa famille et de sa patrie ».
Pour Benoît XVI, l’heure est venue, et de « manière pressante », que « dans la cohabitation humaine, nationale et internationale, soient éradiquées des positions inamovibles et les points de vue unilatéraux qui tendent à rendre plus ardue l’entente, et inefficace l’effort de collaboration. »
Cuba, a-t-il alors appelé, « fais revivre en toi la foi de tes ancêtres, tire d’elle la force pour édifier un avenir meilleur, aie confiance dans les promesses du Seigneur et ouvre ton cœur à son Évangile pour renouveler authentiquement ta vie personnelle et sociale ! ».
Un appel que le pape, à la fin de son discours, a déposé dans les mains de leur sainte patronne, Notre-Dame de la Caridad del Cobre, la priant de les « protéger » sous son manteau, de les « soutenir » dans les épreuves et de leur « obtenir du Tout-Puissant la grâce qu’ils désirent le plus ».
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