mais nous n’arrivons pas à ôter la faim avec ce qui tombe de nos tables, aux nouveaux Lazare qui nous tendent la main », souligne l’archevêque de São Salvador da Bahia (Brésil), Mgr Murilo S.R. Krieger. Il souligne dans un article l’incapacité de la société moderne à réduire la pauvreté malgré tous ses progrès.
« Je n’aide pas qui fait l’aumône » ; « Voilà le résultat d'une société basée sur l’injustice » ; « Où passe l’argent de nos impôts ? » ; « Pourquoi le gouvernement ne fait rien pour ces personnes ? » ; « Mon Dieu, quel visage souffrant ! »; « Que puis-je faire ? » : Voici quelques unes des réactions auxquelles on assiste quand quelqu’un demande de l’aide pour vivre, relève-t-il.
« Il y a eu des époques dominées par les œuvres d’assistance. Il s'agissait de 'donner du poisson' aux plus nécessiteux parce que la faim exigeait des actions rapides » explique le prélat. « Ensuite sont nées les initiatives visant à la promotion humaine ; l'important disait-on est d'enseigner à pêcher, pour éviter la dépendance permanente ».
Aujourd’hui, explique-t-il, sont nés de nouveaux besoins et il y a beaucoup de pauvres dans tous les secteurs (économique, social), au plan physique ou moral. « Les structures de notre société doivent changer du tout au tout pour que cesse le processus d’appauvrissement » .
Dans ce contexte Mgr Krieger souligne l’importance de participer à des initiatives comme celles « en faveur des enfants pauvres, des femmes enceintes abandonnées par leurs maris, des adolescents motifs de préoccupation ou des personnes âgées sans famille et sans amour ».
« S’intéresser à ces initiatives ou s’offrir comme volontaire pourra être le premier pas dans la découverte de nouvelles réponses aux problèmes sociaux qui se présentent à nous comme des défis », commente-t-il.
« Nous découvrirons alors que nous sommes riches d’espérance car quelqu’un, un jour, nous a tendu la main et nous a relevé, nous donnant une dignité et des raisons de vivre ».
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