La visite aura lieu sous forme « privée ». Le pape se rendra à la soupe populaire du Centre, qui offre chaque jour des repas chauds à 400 demandeurs d’asile ou réfugiés. Le pape saluera les réfugiés et parlera avec eux. Ils viennent principalement d’Afrique et du Proche-Orient, notamment des Syriens et des Egyptiens – dont des chrétiens coptes -, fuyant les violences, la guerre, la disette, et les persécutions.
Ensuite, le pape se rendra à l’église voisine du Gesù, non loin de la Place de Venise : ce sera sa seconde visite à ce haut lieu de la Compagnie de Jésus à Rome.
Le pape François a effectué une première visite à ses confrères le 31 juillet dernier, à l’occasion de la fête liturgique de saint Ignace: c’est la première église des jésuites dans le monde, et elle abrite le tombeau de saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus, et une relique du bras droit de saint François Xavier : le bras qui bénissait et baptisait. Il s’est aussi recueilli sur la tombe du père Pedro Arrupe (1907-1991), général des jésuites de 1965 à 1981 : c’est lui qui a créé le Service jésuite des réfugiés (JRS), car, disait-il, dépouillés de tout, « les réfugiés sont les plus pauvres des pauvres ».
Le pape sera accueilli par les réfugiés des quatre centres d’accueil, par les étudiants de l’école d’italien, les usagers du centre d’écoute, du dispensaire, et par les bénévoles du Centre Astalli.
« C’est pour nous tous une grande joie d’accueillir le pape parmi les réfugiés. Sa présence est une bénédiction », déclare le père Giovanni La Manna sj, président du Centre Astalli.
En avril dernier, le père La Manna avait reçu du pape un appel téléphonique dans lequel il lui disait son désir de visiter lui-même le Centre Astalli: c'est dire l'importance au le pape François attache au service des réfugiés.
La démarche du pape s’inscrit dans la logique de son voyage éclair sur l’île italienne de Lampedusa, le lundi 8 juillet, où débarquent des milliers de naufragés, victimes de trafiquants, dans l’espérance d’un quotidien meilleur. Le pape y a dénoncé « la mondialisation de l’indifférence » et « l’anesthésie du cœur », appelant à un « réveil des consciences » (cf. Zenit du 8 juillet 2013).
Dans le contexte actuel de rumeurs de guerre, le pape met aussi de cette façon l'accent sur les conséquences immédiates des bombardements sur les populations civiles.
L’église du Gesù abrite aussi une exposition du Service jésuite des réfugiés (JRS) et une célébration spéciale y a été présidée par le cardinal Antonio Maria Veglio, à l’occasion de la Journée du réfugié (cf. Zenit du 20 juin 2013).
A la nuit tombée, les visages des réfugiés avaient été projetés que la façade de l’église : une interpellation saisissante.
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