Les représentants de ces comités viennent en effet de participer à une rencontre organisée par le Comité national de bioéthique italien, le 23 novembre 2012, à Rome.
En dépit de leurs diversités liées à l’histoire des pays – la France ayant institué en premier, le comité national d’éthique en 1983, tandis qu’en Grande-Bretagne de nombreux organismes dépendent de fondations privées – les représentants ont mis au jour de nombreuses similitudes.
Défense de l’être humain
Dans tous les pays européens, les comités de bioéthique sont considérés par une grande partie de l'opinion publique comme « un point de référence morale indiscuté », qui joue un « rôle de première importance sur la question de l’être humain » : « dans ces comités, ont dit les représentants, il s’agit de l’être humain, de son identité et de sa défense ».
Du point de vue de l’organisation et de la méthodologie de travail, de même, les comités agissent de façon semblable, que ce soit pour la création de groupes de travail, le choix des thèmes – parfois suggérés par le gouvernement ou par les citoyens, comme en France – ou la rédaction des textes.
Pour tous, les thèmes sont liés à l’application des nouvelles technologies et aux nouveaux "droits" qui en résultent, c’est-à-dire qu’ils concernent « la conception de l’humain que la civilisation veut défendre ».
Impliquer les citoyens
En outre, chaque comité considère comme un « devoir fondamental » d’impliquer la société civile, en rendant publics par exemple les résultats des travaux. Certains, comme en Allemagne, invitent le public à des séances sur des thèmes d'actualité, tels la mort cérébrale ou l’interdit de l’inceste.
Dans cette optique, « le rapport avec les citoyens est central » : les comités ont pour objectif « d’approfondir des thématiques en apparences simples », en faisant comprendre au large public « leur complexité » et en anticipant les conséquences des progrès scientifiques.
En définitive, « plus que d’exprimer des avis et donner des conseils, les comités se posent comme des organes pensant, qui écoutent toutes les voix, pour devenir conscience de la collectivité face aux changements actuels », expliquent les participants.
Diversité et liberté de pensée
Ces organismes sont également toujours constitués de « groupes interdisciplinaires et de personnes de diverses appartenances religieuses et philosophiques ».
Selon leurs membres, « l'autonomie de chaque institution et la liberté de discuter et de penser » sont les « conditions fondamentales » pour mener à bon terme le travail de réflexion et d’approfondissement des thèmes bioéthiques.
Pour l’Osservatore Romano, l’Eglise est invitée aussi à « être présente et à faire autorité » dans le domaine de la bioéthique : le quotidien propose qu’elle promeuve « des lieux d’approfondissement interdisciplinaires, notamment grâce à l’aide de laïcs catholiques, pour discuter, approfondir, anticiper les problèmes, et surtout communiquer à l’extérieur ses résultats ».
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