Le patriarche maronite Bécharra Raï a quitté hier Beyrouth pour Rome, où il devra rencontrer le pape François et d’autres responsables du Vatican. Avant son départ, le patriarche s’est adressé aux journalistes,
revenant sur ses critiques à l’encontre des camps du 14 et du 8 Mars. « Je ne cherche pas à les critiquer sans raison, mais à dire que leur conflit de longue date nuit au pays et menace sa souveraineté, a-t-il dit. L’ingérence dans les affaires syriennes de la part de toutes les parties est une preuve d’irresponsabilité et d’irrespect à l’encontre de la déclaration de Baabda. Il y a des groupes au Liban qui prennent des décisions de guerre et de paix. Ni la souveraineté ni l’indépendance du pays ne sont protégées, et le peuple est abandonné à son sort. Les institutions se désintègrent jour après jour. Voilà pourquoi j’appelle à la réconciliation entre 14 et 8 Mars. »
S’adressant au ministre de la Justice Chakib Cortbaoui, qui représentait le président de la République Michel Sleiman à l’aéroport, le patriarche s’est demandé dans quel état est la justice, déplorant que « des juges soient dorénavant soumis à la volonté d’hommes politiques ».
S’adressant au ministre de la Justice Chakib Cortbaoui, qui représentait le président de la République Michel Sleiman à l’aéroport, le patriarche s’est demandé dans quel état est la justice, déplorant que « des juges soient dorénavant soumis à la volonté d’hommes politiques ».
Mgr Raï a rendu hommage au président de la République, « ce martyr vivant ». « Lui seul a prêté serment sur la Constitution, et lui seul est responsable de l’unité nationale, de la souveraineté et de l’indépendance, a-t-il poursuivi. Nous le soutenons à ce titre, et nous espérons qu’il pourra prendre des décisions pour sauver le pays. »
L'orient e jour