Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, s’est montré hier particulièrement critique à l’égard de l’attitude des responsables politiques face à la dégradation enregistrée dans le pays à plusieurs niveaux.
Dans son homélie dominicale,
Dans son homélie dominicale,
le patriarche Raï a notamment émis l’espoir que « les responsables politiques suivent l’exemple du pape Benoît XVI qui a fait preuve d’un haut degré de conscience professionnelle ». « Êtes-vous réellement à même d’assumer la lourde charge de la gestion du pays ?s’est interrogé Mgr Raï sur ce plan. Les responsables politiques font-ils preuve d’un sens des responsabilités lorsque les armes illégales, qui bénéficient d’une couverture politique, prolifèrent un peu partout dans le pays, alors que l’autorité de l’État est dangereusement en déclin ? Font-ils preuve d’un sens des responsabilités lorsque des citoyens paisibles, qu’ils soient adultes ou enfants, sont enlevés dans le but d’obtenir une rançon ? »
Le patriarche maronite a souligné la nécessité dans ce cadre de mettre fin à ce « déclin permanent qui se manifeste sur les plans matériel, spirituel et moral ». « Nous devons admettre notre faiblesse personnelle, a déclaré Mgr Raï. Nous devons admettre avec courage que nous ne sommes pas capables d’assumer nos responsabilités et suivre l’exemple du souverain pontife, le pape Benoît XVI, qui a eu le courage de prendre des positions audacieuses. »
« Cherchent-ils à fermer les écoles catholiques ? »
Et le patriarche Raï de poursuivre : « Nous aurions aimé que nos responsables politiques suivent l’exemple du pape Benoît XVI et nous leur demandons s’ils sont réellement à même d’assumer leurs responsabilités. Leur conscience est-elle tranquille lorsqu’ils réalisent que la crise politique paralyse le pays et menace l’entité même de la nation ainsi que le devenir de la population ? Votre conscience est-elle tranquille lorsque vous échouez à élaborer, au terme de plusieurs années de discussions et d’études en commissions, une loi électorale qui soit à la mesure de la nation, et non pas à la mesure de personnes influentes ? Où est votre conscience lorsque la pauvreté touche une large faction de la population, lorsque notre économie s’effondre et que la corruption mine les administrations publiques et dilapide les fonds publics, au détriment de ce que l’État doit verser aux hôpitaux, aux écoles gratuites et aux orphelinats ? »
Et le patriarche Raï d’ajouter, toujours à l’adresse des responsables officiels : « Avez-vous la conscience tranquille face à la grève des enseignants et la fermeture des écoles, du fait des promesses qui sont restées lettre morte et du fait aussi du retard mis dans l’approbation de l’échelle des salaires de manière juste et équitable pour tout le monde, sans faire supporter aux parents et à la population le poids de nouvelles taxes et sans faire supporter aux écoles l’hérésie des rétroactifs dans l’augmentation des salaires, de sorte que l’on se demande si l’objectif recherché n’est pas d’aboutir à la fermeture des écoles privées et catholiques, et de provoquer la discorde entre la direction de ces écoles, les parents et les enseignants ? »
« Cherchent-ils à fermer les écoles catholiques ? »
Et le patriarche Raï de poursuivre : « Nous aurions aimé que nos responsables politiques suivent l’exemple du pape Benoît XVI et nous leur demandons s’ils sont réellement à même d’assumer leurs responsabilités. Leur conscience est-elle tranquille lorsqu’ils réalisent que la crise politique paralyse le pays et menace l’entité même de la nation ainsi que le devenir de la population ? Votre conscience est-elle tranquille lorsque vous échouez à élaborer, au terme de plusieurs années de discussions et d’études en commissions, une loi électorale qui soit à la mesure de la nation, et non pas à la mesure de personnes influentes ? Où est votre conscience lorsque la pauvreté touche une large faction de la population, lorsque notre économie s’effondre et que la corruption mine les administrations publiques et dilapide les fonds publics, au détriment de ce que l’État doit verser aux hôpitaux, aux écoles gratuites et aux orphelinats ? »
Et le patriarche Raï d’ajouter, toujours à l’adresse des responsables officiels : « Avez-vous la conscience tranquille face à la grève des enseignants et la fermeture des écoles, du fait des promesses qui sont restées lettre morte et du fait aussi du retard mis dans l’approbation de l’échelle des salaires de manière juste et équitable pour tout le monde, sans faire supporter aux parents et à la population le poids de nouvelles taxes et sans faire supporter aux écoles l’hérésie des rétroactifs dans l’augmentation des salaires, de sorte que l’on se demande si l’objectif recherché n’est pas d’aboutir à la fermeture des écoles privées et catholiques, et de provoquer la discorde entre la direction de ces écoles, les parents et les enseignants ? »
L'orient le jour