Le patriarche Raï est arrivé hier à New York, couronnement de sa tournée pastorale aux États-Unis. Il y rencontrera aujourd’hui le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Le patriarche maronite est arrivé hier à New York, ultime étape d’une tournée pastorale de trois semaines aux États-Unis. Dans une importante conférence de presse tenue à son arrivée au prestigieux Terence Cardinal Cook Catholic Center, le patriarche a abordé, devant un parterre de journalistes accrédités auprès de l’ONU, les thèmes qui lui sont chers et qui, de quelque manière que l’on retourne la question, portent sur l’avenir des chrétiens dans un monde arabe en ébullition.
À cet égard, le patriarche Raï, qui avait à ses côtés son vicaire Boulos Sayah et Mgr Gregory Mansour, évêque du diocèse de Saint-Maron, à Brooklyn, a affirmé que l’idée d’un sommet interreligieux islamo-chrétien à la dimension du monde arabe fait son chemin en ce moment dans les esprits, et qu’il attend la réponse d’al-Azhar à cette initiative.
Selon certaines sources, il était question de tenir ce sommet en Irak, pour rassurer les chrétiens de ce pays, mais il est plus probable que le Liban soit le pays d’accueil d’un tel sommet. Un Liban qui, a-t-il fait comprendre, est un modèle de respect absolu de la liberté religieuse à proposer à tout le monde arabe. « Le rôle des maronites dans cet effort est d’être un pont entre toutes les communautés », a-t-il dit.
Le patriarche Raï a insisté sur le fait que la liberté religieuse est la clé de voûte de toutes les autres libertés et doit être à la base de tous les régimes arabes existants ou à venir.
Le chef de l’Église maronite a fermement soutenu, dans sa conférence de presse, et dans ses réponses aux journalistes, la lutte des coptes d’Égypte. Il a condamné les récentes violences en Égypte, et apporté un appui inconditionnel au pape Chenouda III avec lequel, a-t-il précisé, « il est en contact régulier ».
Le patriarche Raï s’est indigné de ce qu’au XXIe siècle, il existe encore des États comme Israël qui se disent ouvertement « juifs », et basent la citoyenneté sur l’appartenance religieuse et raciale. Il a redouté l’avènement, par mimétisme, de régimes analogues dans le monde arabe, et la montée des fondamentalismes « surtout parmi les jeunes ».
En ce qui concerne les chrétiens de Syrie, le patriarche s’est contenté de noter « qu’ils se sentent protégés » de ce qui se passe dans d’autres parties du monde arabe. « Je ne dis pas que le régime syrien est démocratique et juste », a-t-il quand même averti, tout en appelant à une transition politique pacifique vers la démocratie, en Syrie comme partout ailleurs.
Le chef de l’Église maronite a surtout répété qu’il redoute que les bouleversements que connaît le monde arabe ne débouchent sur des guerres civiles et sur l’émiettement de la région en entités ethnico-religieuses. Pour écarter le spectre de la violence, il a demandé à l’ONU l’application des résolutions du Conseil de sécurité et appelé les États-Unis, « une grande nation », à aider les peuples à se réaliser sans violence.
Au programme de la visite patriarcale figurait aussi, en soirée, une grande réception offerte en son honneur, au consulat du Liban, par Antoine et Danielle Azzam. À son programme aussi, à New York, une rencontre avec l’influent évêque grec-orthodoxe des États-Unis, Philippos Saliba, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
Selon certaines sources, il était question de tenir ce sommet en Irak, pour rassurer les chrétiens de ce pays, mais il est plus probable que le Liban soit le pays d’accueil d’un tel sommet. Un Liban qui, a-t-il fait comprendre, est un modèle de respect absolu de la liberté religieuse à proposer à tout le monde arabe. « Le rôle des maronites dans cet effort est d’être un pont entre toutes les communautés », a-t-il dit.
Le patriarche Raï a insisté sur le fait que la liberté religieuse est la clé de voûte de toutes les autres libertés et doit être à la base de tous les régimes arabes existants ou à venir.
Le chef de l’Église maronite a fermement soutenu, dans sa conférence de presse, et dans ses réponses aux journalistes, la lutte des coptes d’Égypte. Il a condamné les récentes violences en Égypte, et apporté un appui inconditionnel au pape Chenouda III avec lequel, a-t-il précisé, « il est en contact régulier ».
Le patriarche Raï s’est indigné de ce qu’au XXIe siècle, il existe encore des États comme Israël qui se disent ouvertement « juifs », et basent la citoyenneté sur l’appartenance religieuse et raciale. Il a redouté l’avènement, par mimétisme, de régimes analogues dans le monde arabe, et la montée des fondamentalismes « surtout parmi les jeunes ».
En ce qui concerne les chrétiens de Syrie, le patriarche s’est contenté de noter « qu’ils se sentent protégés » de ce qui se passe dans d’autres parties du monde arabe. « Je ne dis pas que le régime syrien est démocratique et juste », a-t-il quand même averti, tout en appelant à une transition politique pacifique vers la démocratie, en Syrie comme partout ailleurs.
Le chef de l’Église maronite a surtout répété qu’il redoute que les bouleversements que connaît le monde arabe ne débouchent sur des guerres civiles et sur l’émiettement de la région en entités ethnico-religieuses. Pour écarter le spectre de la violence, il a demandé à l’ONU l’application des résolutions du Conseil de sécurité et appelé les États-Unis, « une grande nation », à aider les peuples à se réaliser sans violence.
Au programme de la visite patriarcale figurait aussi, en soirée, une grande réception offerte en son honneur, au consulat du Liban, par Antoine et Danielle Azzam. À son programme aussi, à New York, une rencontre avec l’influent évêque grec-orthodoxe des États-Unis, Philippos Saliba, et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
L'ORIENT LE JOUR