À partir de l'AIB, Mgr Raï a appelé à la formation d'un gouvernement « qui ne plongerait pas le Liban davantage dans la crise dans les plus brefs délais » afin de préparer les prochaines échéances électorales, particulièrement la présidentielle.
« Je répète depuis 10 mois que je soutiens la formation d'un gouvernement le plus tôt possible parce que le temps presse. Il faut que le prochain gouvernement ne crée pas une nouvelle crise. Ce serait porter atteinte à la dignité du président et du Premier ministre désigné que le gouvernement n'obtienne pas la confiance du Parlement », a déclaré Mgr Raï avant son départ, à l'AIB, où l'avaient accompagné le ministre sortant de la Justice Chakib Cortbaoui représentant le président Michel Sleiman, les évêques Boulos Matar et Boulos Sayyah, l'ancien ministre Wadih el-Khazen et une délégation du Conseil général maronite.
Mgr Raï a assuré que la charte de Bkerké a été expédiée au pape François par le biais de l'ambassade du Vatican et qu'elle sera au cœur des discussions avec le chef de l'Église. Il a en outre assuré qu'il n'aimerait pas intervenir et se prononcer sur le principe de rotation imposé par le Premier ministre désigné Tammam Salam, mais que « ce gouvernement ne durera qu'un ou deux mois et qu'il ne mérite pas tellement de remous et de manœuvres ». « La charte de Bkerké, qui a été publiée après des mois de longues concertations, s'accorde avec le communiqué du Courant patriotique libre sur de nombreux points », a-t-il ajouté, en commentant la visite du général Michel Aoun à Bkerké. « À travers ce document, nous avons voulu élaborer un plan de travail pour le prochain président dont le mandat se terminera en 2020, année où l'on célébrera le centenaire de la naissance du Grand-Liban », a poursuivi le prélat maronite qui a en outre salué « les exploits de l'armée et ses sacrifices ».
Il s'est enfin prononcé sur le rapt des religieuses de Maaloula, révélant que « leur libération était proche, mais que les choses se sont compliquées au dernier moment ». « Il n'est pas convenable en tout cas de demander la libération de religieuses qui vivaient dans un monastère en échange de prisonniers et de détenus. Cela est une atteinte à la dignité humaine et à celle des religieuses », a-t-il déclaré.
L'orient le jour