de la « Marche de l'espoir » organisée à Kinshasa, le 16 février 1992, par le Comité laïc de coordination de l'Église catholique pour demander « la réouverture de la Conférence nationale souveraine » dans le pays mais réprimée dans le sang par les soldats de Mobutu.
Cette année le collectif du 16 février, qui rassemble onze groupes différents, a rédigé un manifeste appelant à « la venue d'hommes nouveaux en cette année électorale ».
« Il y a 19 ans, nous sommes sortis dans la rue pour réclamer la réouverture de la ‘Conférence nationale souveraine' qui exprimait notre volonté de bâtir un autre Congo, ‘un Congo plus beau qu'avant' », dit le texte du manifeste, mais « des frères et sœurs sont tombés sous les balles meurtrières de l'armée répressive du dictateur ».
« 19 ans après, nous voulons, non seulement faire mémoire de nos martyrs de la démocratie », poursuit le texte, « mais surtout poursuivre le combat pour lequel ils ont donné leur vie en nous engageant dans un processus électoral véritablement libre, transparent et démocratique ».
En cette année des élections générales, « il nous faut choisir des hommes nouveaux pour bâtir un nouveau Congo », insiste le manifeste qui dresse un profil de ces hommes et femmes nouveaux dont le Congo a besoin, basé sur l'abnégation et le patriotisme. Les signataires sont le Groupe Jérémie, RODHECIC, Toges Noires, CIAM-KIN, MIEC, MIIC, Ekolo ya Bondeko, ASCOVI, Groupe Amos, Amis de la Prison, Amis du CIAM.
L'anniversaire de cette marche est marquée cette année par une conférence sur « le martyr », ce mardi 15 février, à 17h00, en la paroisse Notre-Dame d'Afrique de Lemba, tenue par le père Richard Mugaruka, et par une messe, demain mercredi, à 18h00, célébrée en la paroisse Saint Alphonse de Matete à Kinshasa, rapporte une dépêche de l'agence catholique DIA de documentation et information pour l'Afrique.
Isabelle Cousturié
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