Le cardinal a fait siennes, le 10 novembre, à Kinshasa, les préoccupations de la population devant les violences répétées, en particulier dans la capitale où « l’on ressent une nouvelle vague de peur et de tension, d'incertitude sinon de panique ».
« Comment pouvons-nous faire confiance à des responsables incapables de protéger la population ? Comment pouvons-nous élire des gouvernants qui ne nous donnent pas de garanties de paix, de justice, de vérité et d'amour envers le peuple ? » a ajouté le Cardinal qui demande à tous de travailler pour faire en sorte que les élections aient lieu dans un climat sûr et serein.
Depuis le 28 octobre, date du début de la campagne électorale, plusieurs personnes ont été blessées dans des affrontements entre les partisans du président sortant Kabila et ceux de l'opposition, en particulier à Kinshasa et dans les villes de Mayi et de Lubumbashi. L'appel de l'un des candidats, Etienne Tshisekedi, « à forcer les portes des prisons » si un certain nombre de ses partisans arrêtés précédemment n'étaient pas libérés dans les 48 heures a suscité par ailleurs de fortes critiques.