En ce 51ème anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, le cardinal Monsengwo a invité les congolaises et les congolais à méditer les paroles de leur hymne national : « Unis par le sort, par le labeur, nous bâtirons un pays plus beau qu’avant, dans la paix ». Il a toutefois déploré que depuis 1960, le peuple « ait péché par un grave déficit de labeur ».
Parmi les défauts qui empêchent de « bâtir un Congo nouveau » et « le décollage de l’économie », il a cité la paresse, le divertissement, mais aussi la mauvaise gouvernance, l’égoïsme des gouvernants, l’enrichissement des gestionnaires de la chose publique.
« Paix des cœurs, paix des esprits, paix des sentiments », a souhaité le cardinal Monsengwo durant la messe qui a vu la participation de plusieurs acteurs politiques.
« Nous ne bâtirons jamais ce pays si la tolérancecède la place à l’intolérance ; si la vérité cède le pas au mensonge ; si la haineremplace l’amour dans nos relations », a-t-il ajouté. « Nous ne bâtirons jamais ce pays, si nous ne sommes pas unis, mobilisés autour des mêmes valeurstranscendantes et des mêmes idéaux ».
L'archevêque de Kinshasa a relevé que « l’insouciance d’un peuple peut entraîner l’évasion des richesses nationales aux quatre coins de la planète, sans que lui-même n’en tire profit ». Il a exhorté les gouvernants à pratiquer « la justice distributive, laquelle devrait permettre à tous les Congolais de vivre mieux aujourd’hui et demain qu’hier ».
Enfin, l’ancien président de la Conférence nationale souveraine (CNS) a appelé les congolaises et les congolais ne pas oublier « le rêve et l’espoir » que les pères de l’indépendance fondaient sur la situation économique florissante du Congo de l’époque, et à en faire une réalité.
«Nous le pouvons », a-t-il conclu, à condition que « nous observions la loi et les préceptes de Dieu, en choisissant la vie et non la mort, l’amour et non la haine, le salut et non l’anti-salut ou tout ce qui s’oppose à Dieu ; la transparence et la vérité, et non la tricherie. »
Isabelle Cousturié
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