jeudi 31 mars 2011, à la veille de l'examen de la loi de bioéthique au Sénat, Marc Peschanski a annoncé « une nouvelle première scientifique grâce aux cellules souches embryonnaires humaines. » L'Alliance pour les Droits de la Vie dénonce dans cette pratique un véritable rapt médiatique ainsi que la volonté d'instrumentaliser les Parlementaires.
En effet, pourquoi vouloir obtenir la semaine prochaine, de la part des Sénateurs, la levée de l'interdiction de chercher sur l'embryon, puisque le régime actuel, selon les propres termes de Marc Peschanski, leur « permet de travailler » sur l'embryon ?
L'annonce faite aujourd'hui consiste à « identifier des mécanismes de la dystrophie myotonique de Steinert ». L'équipe a précisé qu'il s'agit de recherche fondamentale, dont les résultats cliniques ne peuvent être immédiats ni même rapides. Pourtant, en novembre 2009, la même équipe avait déjà utilisé le procédé de l'effet d'annonce, au sujet de la reconstitution d'un épiderme à partir de cellules souches embryonnaires humaines, promettant une « application clinique immédiate ». Or, aujourd'hui, il reconnait qu'il ne s'agissait que de recherche fondamentale.
L'Alliance rappelle qu'aucun programme de recherche sur l'embryon n'a donné de résultat thérapeutique à ce jour ; que les annonces de 2009 et de 2011 ne respectent pas la déontologie de la publication des travaux de recherche. Elle déplore qu'on instrumentalise les souffrances des personnes atteintes d'une maladie aussi grave que la dystrophie myotonique de Steinert pour justifier la recherche sur l'embryon humain, et sa destruction.
Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l'Alliance pour les Droits de la Vie : « Nous nous alarmons de la pression de certains scientifiques pour obtenir la levée de l'interdiction de recherche sur l'embryon, interdiction qui est un garant éthique de la loi. L'Alliance appelle les sénateurs à ne pas céder à des déclarations orchestrées au cœur du processus législatif. »
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