Parmi les signataires, Robert George, professeur de jurisprudence à l’Université de Princeton, a présenté les « articles de San-José » au siège de l’ONU à New-York, le 6 octobre dernier.
Le professeur George, qui était conseiller pour la bioéthique du président George W. Bush junior, a déclaré à la presse et aux observateurs des Nations Unies que les « articles de San-José » ont été rédigés par des experts en droit, en médecine et en relations internationales. Ils ont pour but d’aider les représentants des gouvernements à résister aux politiques qui favorisent l’avortement et la réduction des naissances.
Grover Joseph Rees III, l’ancien ambassadeur des États-Unis au Timor-Oriental, a dénoncé des pressions qu’il a pu constater : « J’ai été témoin de pressions manifestes de la part de certains fonctionnaires internationaux et d’ONG à l’égard du gouvernement du Timor ». Selon lui, « le problème est que les représentants des gouvernements ont des difficultés à réfuter l'affirmation outrancière selon laquelle l’avortement est un droit de l’homme reconnu en droit international. Les “articles de San José” sont utiles pour résister à ces pressions ».
Parmi les experts ayant rédigé et signé les articles, notons le professeur John Finnis d’Oxford, le professeur John Haldane, de l’Université de St. Andrews, Francisco Tatad, l'ex-leader pro-vie de la majorité du sénat philippin, Javier Borrego, ex-juge de la Cour européenne des droits de l'homme, le professeur Carter Snead du comité international de l'UNESCO pour la bioéthique et Lord Nicholas Windsor, partisan du droit à la vie, membre de la famille royale britannique.
Parmi les Italiens, citons Giuseppe Benagiano, professeur à la faculté de science, gynécologie, périnatalogie et puériculture de l’Université “La Sapienza” de Rome et ancien Secrétaire général de la fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique, ainsi que Luca Volonté, président du Parti populaire européen au Conseil de l’Europe.
Les “articles de San-José” ont déjà été présentés à la Chambre des Lords britannique, au Parlement européen de Strasbourg, au Parlement italien, et vont être introduits à Madrid, à Washington DC, à Santiago, à Manille, à Buenos Aires, à Calgary et à San-José au Costa Rica.
Les neufs articles qui composent le document affirment qu’ “il est de fait scientifique qu’une nouvelle vie humaine commence dès la conception”. On y lit aussi que “chaque vie humaine est un continuum qui commence à la conception et qui avance par étapes jusqu’à la mort”.
Les « articles de San-José » rappellent également que “tous les êtres humains, comme membres de la famille humaine, ont droit à la reconnaissance de leur dignité intrinsèque et à la protection de leurs droits humains inaliénables.” Ce qui est déjà reconnu dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, dans le Pacte international sur les droits civils et politiques, et dans d’autres documents à caractère international.
Les articles soutiennent par ailleurs qu’“il n’existe aucun droit à l’avortement ”. Il n’est donc pas licite que des organismes internationaux fassent pression sur des pays pour faire accepter des lois qui favorisent l’interruption de grossesse. On inflige de graves violences à la liberté et au droit à la vie, lorsque l’on tend à subordonner des aides économiques aux politiques qui limitent et discriminent les naissances.
Au contraire, les Etats peuvent et doivent invoquer des dispositions et des lois pour garantir le droit à la vie. Il en va de la responsabilité de chaque nation de protéger le nouveau-né depuis la conception. En ce sens, les Etats devraient garantir une assistance sanitaire pour les mères afin qu’elle puissent accueillir au mieux la naissance de leur enfant.
Les rédacteurs ont travaillé un an sur ces articles, qui ont été conclus le 25 mars 2011 après deux jours de session à San-José, au Costa-Rica.
Pour la France, Christine Boutin, ancienne ministre du gouvernement et présidente du Parti chrétien démocrate, fait partie des signataires.
Antonio Gaspari
Traduction de l'italien par Anne Kurian
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