Les gardes suisses, accompagnés de leur commandant Daniel Rudolf Anrig, avaient été invités pour cette célébration.
Selon Radio Vatican, le pape a exhorté les chrétiens au « courage » et à ne pas être « tièdes » dans leur vie de foi : « l’Eglise doit être courageuse ! »
Le courage de prier
Le courage du chrétien, c’est d’abord celui de sa relation avec le Christ, explique le pape : « Jésus – pour le dire un peu fortement – nous défie à la prière et nous dit : ‘Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai’ ».
Cette affirmation, dit-il, est « très forte » : il s’agit d’avoir « le courage de la prière », « le courage d’aller à Jésus et de lui demander : ‘Tu as dit ceci, fais-le ! Fais que la foi progresse, que l’évangélisation se répande, fais que mon problème soit résolu…’ ».
Le pape invite à un examen de conscience : « Avons-nous ce courage dans la prière ? Ou bien prions-nous un petit peu, en passant [juste] un peu de temps dans la prière ? ».
Le courage de témoigner
Le courage du chrétien, c’est aussi celui de « transmettre la foi » : les « chrétiens qui ont reçu la foi, doivent la transmettre », la « proclamer par [leur] vie, par [leur] parole », ajoute le pape.
Qu’est-ce que cette foi à transmettre ? C’est la « foi en Jésus ressuscité, en Jésus qui a pardonné nos péchés par sa mort et nous a réconciliés avec le Père », a expliqué le pape, critiquant ceux qui « dans l’histoire de l’Eglise, ont voulu estomper cette certitude en parlant d’une résurrection spirituelle. Non, Christ est vivant ! ».
Le pape exhorte les chrétiens à « avoir le courage d’annoncer sa résurrection » : « Christ est vivant ! »
Il cite l’exemple de sa grand-mère : « Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère nous emmenait à la Procession aux flambeaux, chaque Vendredi Saint. A la fin de la procession, devant le Christ étendu, ma grand-mère nous demandait de nous agenouiller et disait : ‘Regardez, il est mort, mais demain il sera ressuscité !’. [Ma] foi s'est développée ainsi : la foi dans le Christ mort et ressuscité ».
Lors du dimanche des Rameaux déjà, le pape a cité sa grand-mère, au cours de la messe, place Saint-Pierre (cf. Zenit du 24 mars 2013).
En faveur des autres
Ce « courage » du chrétien doit se vivre « en faveur des autres, en faveur de l’Eglise » : c’est l’attitude d’Abraham et de Moïse, qui ont eu « le courage de “négocier avec le Seigneur” », insiste le pape.
Au contraire, « quand l’Eglise perd le courage, alors entre une atmosphère de tiédeur », a ajouté le pape, pour qui « les tièdes, les chrétiens tièdes, sans courage » représentent « ce qui fait tant de mal à l’Eglise ».
En effet, « la tiédeur fait se replier sur soi et les vrais problèmes commencent ; nous n’avons plus d’horizon, plus de courage, ni le courage de la prière vers le ciel, ni le courage d’annoncer l’Evangile ».
Avec la tiédeur, le seul "courage" qui reste c'est, diagnostique le pape, « le courage de nous mêler des petites choses, de nos jalousies, de nos envies, du carriérisme, d’avancer égoïstement… mais ceci ne fait pas du bien à l’Eglise ».
« L’Eglise doit être courageuse ! », conclut le pape: « Que le Seigneur nous donne à tous la grâce du courage » et de la « persévérance » dans la prière.
Au terme de la célébration, le pape François a salué les gardes suisses, les remerciant pour leur « beau témoignage de fidélité à l’Eglise » et « d’amour pour le pape ». Les nouvelles recrues prêtent serment la semaine prochaine.
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