C’est ce que le pape a annoncé lui-même après la prière de l’angélus de ce 1er janvier 2011, depuis la fenêtre de son bureau qui donne place Saint-Pierre, et en présence de dizaines de milliers de visiteurs. Le pape souhaite que les religions se considèrent au « service de la cause de la paix ».
Le pape rappelle qu’il a mentioné l’anniversaire de ce rassemblement voulu par Jean-Paul II, dans son Message pour la Journée mondiale de la Paix, soulignant que « les grandes religions peuvent constituer un facteur important d’unité et de paix pour la famille humaine ».
« C’est pourquoi, annonce le pape, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté ».
Le pape indique deux motifs à ce rassemblement : « faire mémoire de ce geste historique » voulu par son prédécesseur, et « renouveler solennellement l’engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix ».
« Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière », affirme Benoît XVI.
Le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix avait annoncé, le 16 décembre dernier, au Vatican, que Benoît XVI avait l’intention de célébrer ce 25e anniversaire du rassemblement interreligieux d'Assise, sans préciser encore comment le pape entendait le faire.
Le cardinal Turkson avait en effet présenté à la presse le Message de Benoît XVI pour la 44e Journée mondiale de la Paix (1er janvier 2011), sur le thème : « Liberté religieuse, chemin de paix ».
Benoît XVI y affirme: « Le souvenir de cette expérience est un motif d'espérance en un avenir où tous les croyants se sentent et deviennent effectivement artisans de justice et de paix ».
Le cardinal Turkson avait annoncé que des préparatifs étaient en route, avec la collaboration des Conseils pontificaux « Justice et Paix » et pour le Dialogue interreligieux, et avec les Franciscains.
Jean-Paul II avait lui-même à nouveau invité des représentants de différentes religions à Assise le 24 janvier 2002 après le traumatisme des attentats meurtriers du 11 septembre 2001.
Dans son discours, Jean-Paul II indiquait cet antidote à la haine : « Le sentiment religieux naturel conduit à percevoir de quelque manière le mystère de Dieu, source de la bonté, et cela constitue une source de respect et d'harmonie entre les peuples : c'est même dans ce sentiment que réside le principal antidote contre la violence et les conflits ».
Anita S. Bourdin
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