Le pape, rappelons-le, a fixé – le 10 février dernier – la fin de son pontificat à 20 h ce même jeudi 28 février 2013 : il l’a annoncé le 11 février, en latin, devant les cardinaux, au cours d’un consistoire en vue de la canonisation de plusieurs centaines de nouveaux saints. Une circonstance uqi indique l'essentiel de la vocation de tout baptisé: la sainteté.
« Benoît XVI rencontrera et saluera personnellement » tous les cardinaux alors présents à Rome.
Il se pourrait que ce soit aussi l’occasion d'expliquer la publication de son motu proprio modifiant la Constitution apostolique « Universi dominici gregis » de Jean-Paul II (1996) sur le conclave en cas de démission du souverain pontife.
Si les 117 cardinaux électeurs étaient alors arrivés à Rome, le conclave pourrait commencer assez rapidement: chaque jour de présence à Rome et d'absence des diocèses est un poids humain et économique à assumer, de même que la vacance du Siège apostolique.
Réduire les délais c'est rendre la transition plus légère pour tous. Et il semble que le pape Benoît XVI, qui a fait l'expérience de la fin de pontificat très douloureuse de Jean-Paul II, ait tout fait pour éviter un tel poids au gouvernement de l'Eglise universelle. C'est certainement une acte inspiré par la charité.
Le pape de "foi et raison" pose ainsi un grand acte de foi, mais il l'a préparé avec raison: et ce geste novateur n'est pas moins héroïque que le long calvaire de Jean-Paul II.
Et le motif est clair: la vraie raison du départ de Benoît XVI c'est son souci du bien de l'Eglise et le bien de l'Eglise c'est la Nouvelle évangélisation qui doit se poursuivre "sans retard", selon sa propre expression.
Cette mission de toute l'Eglise ne peut qu'être fondée sur le socle indispensable de la prière, comme le synode d'octobre dernier l'a rappelé à mainte reprise. Le pape se retire justement pour prier, et donner ce socle à la Nouvelle évangélisation. Tandis qu'il laisse à un plus jeune la grande traversée transatlantique pour le rendez-vous du pape avec les jeunes du monde à Rio de Janeiro en juillet prochain.
Le pape devrait partir en hélicoptère pour Castelgandolfo ce même 28 février, dès 17 h, et il restera dans la résidence pontificale pendant deux mois, le temps d'achever la rénovation du monastère qui deviendra sa résidence, dans les Jardins du Vatican.
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