des Conférences épiscopales de l'Europe du Sud-Est qui cette année se tient à Nicosie, dans l'île de Chypre, du 3 au 6 mars, à l'invitation de Mgr Youssef Soueif, archevêque de Chypre des Maronites.
Selon un communiqué du Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe (CCEE), 9 conférences épiscopales y seront représentées : Albanie, Bosnie et Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Grèce, Moldavie, Roumanie, la Conférence Épiscopale Internationale Sts. Cyrille et Méthode et la Turquie.
On y prévoit également les interventions de l'archevêque orthodoxe de Chypre Chrysostomos II, du patriarche de Jérusalem Fouad Twal, du nonce apostolique Mgr Antonio Franco, du représentant du patriarcat Maronite Mgr Guy Noujaim, et de l'observateur permanent du Saint-Siège auprès du Conseil de l'Europe, Mgr Aldo Giordano.
Le thème principal sera présenté par le père Eric Jacquinet, responsable de la Section Jeunes du Conseil pontifical pour les laïcs, et par le père Francesco Pierpaoli, directeur du Centre Jean-Paul II de Lorette.
« Durant cette rencontre, nous voulons examiner les instruments et les méthodes mis en œuvre par nos Conférences épiscopales en faveur des jeunes », souligne Mgr Franjo Komarica, évêque de Banja Luka et président de la Conférence épiscopale de Bosnie Herzégovine, dans des propos rapportés par le CCEE, relevant qu'annoncer le Christ aujourd'hui « à un jeune d'une Église de minorité au passé tourmenté, marqué par différentes formes de totalitarisme, qu'il ne reconnaît pas toujours comme le sien, et au présent traversé par des tensions sociales et nationales », demande aux pasteurs « beaucoup d'amour et un effort accru de compréhension ».
En même temps, reconnaît l'évêque, les jeunes représentent « une richesse pour nos Églises, qui se sentent renaître grâce à la vitalité propre à la jeunesse » ; « Nos Églises savent que l'avenir de nos petites communautés dépend de leur capacité d'intercepter la demande de sens des jeunes et d'y répondre de façon créative, et surtout de façon vraie ».
Selon l'évêque de Bosnie, être un jeune catholique aujourd'hui « n'est pas facile » mais c'est un « défi stimulant » qui présente aussi « beaucoup d'opportunités ».
Ainsi, souligne-t-il, « nous devons faire tout notre possible pour aider nos jeunes à vivre leur foi avec dignité et sans complexe d'infériorité, en leur montrant par la parole et le témoignage qu'ils peuvent vivre en chrétiens et que, malgré les difficultés, il vaut la peine de suivre Jésus, vrai consolateur et dispensateur de la joie authentique ».
De son coté, l'archevêque des maronites de Chypre, Mgr Youssef Soueif, met l'accent sur l'importance d'appeler tous ces jeunes catholiques, qu'ils soient maronites, latins ou d'un autre rite, à « connaître leur identité, approfondir leur foi, et témoigner leur esprit d'unité à travers l'amour et le service », rappelant que l' « l'Amour pour tous, l'ouverture et la collaboration avec tous au plan humain, social et spirituel », dans certains contextes et domaines pastoraux, sont les éléments fondamentaux d'une pastorale des jeunes.
Les organisateurs de la rencontre de Nicosie précisent que cette réflexion sur la pastorale des jeunes trouvera « sa juste conclusion » dans la soirée du samedi 5 mars lors « d'un moment festif avec les jeunes et les groupes pastoraux de l'école Saint-Maron d'Anthoupolis ».
Ce jour-là les évêques se seront aussi rendus en visite auprès des communautés des villages maronites (Assomatos, Karpasha et Kormakitis) dans la partie Nord de l'île, pour témoigner leur solidarité à l'égard d'une communauté séparée à cause de la division de l'île. Cette visite se conclura par une messe qui sera célébrée à Kormakitis.
Enfin, dimanche 6 mars, les participants visiteront l'église Ayia Marina de Kotsiatis et participeront à la messe de clôture de la rencontre, qui sera célébrée en la cathédrale maronite de Notre-Dame des Grâces.
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