Au troisième jour de son voyage au Liban, Benoît XVI a consacré ses derniers instants sur le sol du pays à une rencontre œcuménique privée, aux environs de 17h15 heure locale.
Après avoir fait ses adieux aux membres du Comité organisateur de sa visite, à la nonciature d’Harissa où il logeait, le pape s’est rendu en papamobile au monastère Notre-Dame de la Délivrance de Charfet, qui est aussi le siège du patriarcat syro-catholique, distant d’environ 1 km d’Harissa.
Il y a été accueilli par le patriarche d’Antioche de l’Eglise syriaque catholique, Ignace Youssef III Younan. Dans le salon d’honneur, Benoît XVI a rencontré les patriarches orthodoxes, les représentants des Eglises protestantes, ainsi que les patriarches catholiques du Liban. Etaient présents notamment le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Ignace IV Hazim, et le patriarche de l’Eglise syro-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Mar Ignatius Ier Zakke Iwas.
En leur nom, le patriarche Ignace III Younan a remercié le pape : « Cette visite historique prouve votre sollicitude paternelle qui nous réconforte dans ces temps de tourmente ». En tant que « successeur du chef des apôtres », a-t-il ajouté, « vous nous avez rappelé que malgré vents et marées, le Ressuscité a promis de rester avec son Eglise jusqu’à la fin des temps ».
« Nous vous promettons qu’avec vos prières et vos directives, nous continuerons à vivre en vrais témoins de l’espérance », a-t-il conclu.
Puis il a présenté un par un les participants à la rencontre. Benoît XVI a remis à chacun une copie de l’Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Medio Oriente », qu’il avait signée au premier jour de sa visite (cf. Zenit du 15 septembre 2012).
« Notre rencontre de ce soir est un signe éloquent de notre désir profond de répondre à l’appel du Seigneur Jésus « Que tous soient un » (Jn 17, 21) », a souligné Benoît XVI, insistant sur « l’urgence » que « les disciples du Christ donnent un témoignage authentique de leur unité, afin que le monde croie dans son message d’amour, de paix et de réconciliation ».
Dans le contexte actuel du Moyen-Orient, ce message que tous les chrétiens doivent « transmettre au monde », prend une « valeur inestimable », a-t-il fait observer.
Le pape a donc exhorté à travailler « sans relâche » pour que « notre amour pour le Christ nous conduise peu à peu vers la pleine communion entre nous », notamment en revenant « sans cesse vers notre unique Seigneur et Sauveur », par « la prière et par l’engagement commun ».
Benoît XVI a salué par ailleurs le « témoignage de foi rendu par l’Église syriaque d’Antioche au cours de sa glorieuse histoire, témoignage d’un amour ardent pour le Christ qui lui a fait écrire des pages héroïques pour demeurer fidèle à sa foi jusqu’au martyre ».
« Je l’encourage à être pour les peuples de la région, un signe de la paix qui vient de Dieu et une lumière qui fait vivre leur espérance. J’étends cet encouragement à toutes les Églises et communautés ecclésiales présentes dans cette région », a-t-il conclu.
Benoît XVI a ensuite quitté le monastère pour se rendre à l’aéroport international “Rafiq Hariri”, à quelque 40 km, où il a pris son congé du pays, avant de retourner à Rome.
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