Plus tard dans la journée, lors de la messe qu’il a célébrée en fin d’après-midi, à Saint-Paul-hors-les-Murs, le pape s’est longuement arrêté sur l’adoration dans son homélie. C'était la première messe du pape, élu le 13 mars dernier, en la basilique papale.
« Je voudrais que nous nous posions tous cette question : Toi, moi, adorons-nous le Seigneur ? Allons-nous à Dieu seulement pour demander, pour remercier, ou allons-nous à lui aussi pour l’adorer ? », a-t-il interrogé.
Adorer Dieu, a-t-il poursuivi, signifie « apprendre à rester avec lui, à nous arrêter pour dialoguer avec lui, en sentant que sa présence est la plus vraie, la meilleure, la plus importante de toutes ».
Il a invité à une prise de conscience : « Chacun de nous, dans sa propre vie, de manière inconsciente et peut-être parfois sans s’en rendre compte, a un ordre bien précis des choses qu’il retient plus ou moins importantes ».
« Adorer le Seigneur veut dire lui donner la place qu’il doit avoir ; adorer le Seigneur veut dire affirmer, croire, non pas simplement en paroles, que lui seul guide vraiment notre vie ; adorer le Seigneur veut dire que devant lui nous sommes convaincus qu’il est le seul Dieu, le Dieu de notre vie, de notre histoire », a ajouté le pape.
Pour le pape François, cette relation à Dieu « a une conséquence dans notre vie : se dépouiller de beaucoup d’idoles petites et grandes que nous avons, et dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité. Ce sont des idoles que nous tenons souvent cachées ; elles peuvent être l’ambition, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie, quelques péchés auxquels nous sommes attachés, et beaucoup d’autres ».
C’est pourquoi il a invité à se poser une autre question et à y répondre « avec sincérité » : « ai-je pensé à cette idole cachée que j’ai dans ma vie et qui m’empêche d’adorer le Seigneur ? »
« Adorer c’est se dépouiller de nos idoles mêmes les plus cachées, et choisir le Seigneur comme le centre, comme la voie royale de notre vie », a-t-il conclu, car « le Seigneur est l’unique, l’unique Dieu de notre vie et il nous invite à nous dépouiller des nombreuses idoles et à l’adorer lui seul ».
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