Benoît XVI rappelle la responsabilité des chrétiens dans la lutte contre le racisme : l'Eglise doit être un ferment dans la société.
Le pape Benoît XVI a lancé cet appel avant l'angélus du 17 août, en s'appuyant sur les lectures de la liturgie de ce dimanche – le prophète Isaïe, l'apôtre Paul et l'Evangile qui rapporte l'épisode de la femme cananéenne, « une étrangère par rapport aux Juifs, exaucée par Jésus en raison de sa grande foi » – : elles font toutes référence à « l'universalité du salut ».
« La Parole de Dieu nous offre ainsi l'occasion de réfléchir à l'universalité de la mission de l'Eglise, constituée de peuples de toutes races et toutes cultures », disait le pape.
Il y voit une « grande responsabilité de la communauté ecclésiale, appelée à être une maison hospitalière pour tous, un signe et un instrument de communion pour toute la famille humaine ».
Pour le pape, c'est une urgence aujourd'hui : la communauté chrétienne doit « prendre toujours davantage conscience de cela afin d'aider la société civile à dépasser toute tentation possible de racisme, d'intolérance, et d'exclusion et à s'organiser pour des choix respectueux de la dignité de tout être humain ! »
« Une des grandes conquêtes de l'humanité est en effet justement le dépassement du racisme. Mais hélas, a déploré le pape, on en enregistre de nouvelles manifestations préoccupantes dans différents pays : elles sont souvent liées à des problèmes sociaux et économiques qui cependant ne peuvent jamais justifier le mépris et la discrimination raciale ».
Benoît XVI orientait la prière ainsi : « Prions pour que grandisse partout le respect de toute personne, ainsi que la conscience que c'est seulement dans l'accueil réciproque de tous qu'il est possible de construire un monde marqué par une justice authentique et une paix véritable ».
ROME, Lundi 18 août 2008 (ZENIT.org)