« Le contenu a été élaboré par des professionnels dans le domaine de la bioéthique, de la santé et des sciences humaines et sociales, beaucoup d’entre eux étant proches de la fondation Jérôme Lejeune, créée pour poursuivre l’action du professeur Lejeune », explique le P. Rafael Fornassier, consulteur de la Commission pastorale épiscopale pour la vie et la famille de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB).
En 1958, le généticien et pédiatre français Jérôme Lejeune a découvert que le syndrome de Down était une anomalie génétique, les cellules contenant trois chromosomes 21 au lieu de deux, d’où le nom de trisomie 21. Dès lors, il s’est consacré à la recherche scientifique d’une thérapie pour soigner le syndrome et améliorer la vie des personnes porteuses de la trisomie 21, repoussant avec fermeté la légalisation de l’avortement.
« Clés pour la bioéthique », préparé par la fondation Jérôme Lejeune, en collaboration avec la Commission nationale de la pastorale familiale de la CNBB et avec le Centro de Estudios Biosanitarios (Espagne), est une réélaboration du « manuel bioéthique des jeunes » de cette même fondation.
« L’idée de le distribuer pendant la JMJ est venue de discussions de la fondation Lejeune avec les évêques, prêtres et laïcs qui travaillent dans le domaine de la bioéthique. Ils se sont mis d’accord pour faire une proposition commune à l’organisation de la JMJ qui, à son tour, a embrassé l’idée et s’emploie à faire parvenir le manuel entre les mains des jeunes », explique encore le P. Fornassier.
L’introduction du manuel, signée par Mgr Orani Joao Tempesta, archevêque de Rio, et par Jean-Marie Le Méné, président de la fondation Jérôme Lejeune, affirme ceci : « Il s’agit d’une présentation objective des grandes questions de bioéthique auxquelles nous sommes tous confrontés et souvent mal préparés. En se basant sur les fondements de la science et de la raison, ‘Clés pour la bioéthique’ permet au lecteur de comprendre celles-ci simplement, grâce à une information précise et rigoureuse à laquelle la foi de l’Église parvient à donner toute sa signification ».
« Le manuel, explique encore le P. Rafael, ne se contente pas de donner une liste de références bibliographiques à la fin du livre, mais il s’appuie aussi sur les positions actuelles des chercheurs. Pour ce qui est de sa terminologie et de son application selon les pays, il a été adapté et revu ».
« Le manuel ne cherche pas à faire valoir ou à défendre telle ou telle ligne en bioéthique. Il refuse un langage purement sanitaire (qui se préoccupe plus de la transmission des maladies sexuellement transmissibles que d’une véritable éducation humaine et sexuelle des jeunes), contraceptif (qui vise à un contrôle des naissances, sans fournir une information correcte sur les risques représentés par l’usage de méthodes contraceptives largement diffusées, souvent pour des intérêts économiques partisans), utilitariste (qui propose d’utiliser des êtres humains pour la recherche ou de l’éliminer quand il n’est pas désiré, qu’il est inutile ou économiquement coûteux pour le système de sécurité sociale) et idéologique. Il se propose, en revanche, de clarifier certains éléments pour aider les jeunes à poser un jugement éthique sur ce qu’on leur propose – et parfois impose – comme information, sur les thèmes brûlants concernant la vie humaine aujourd’hui ».
« Clés pour la bioéthique » a reçu des fonds de la part de la fondation Lejeune et de généreux donateurs provenant de différents pays.
Traduction d’Hélène Ginabat
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