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l'occasion du 5e anniversaire de l'élection du 265e pape, Benoît XVI, le 19 avril 2005, le doyen du collège des cardinaux, Angelo Sodano,
Angelo Sodano, a offert au pape un déjeuner « fraternel » avec les cardinaux.
Ce déjeuner, en la salle ducale du Palais apostolique, a été une occasion pour « remercier » Benoît XVI. Mais c'est le pape qui a remercié de leur « proximité » les 46 cardinaux présents et spirituellement, les 121 cardinaux du collège unis à cette célébration. Un collège endeuillé par le départ du cardinal Tomas Spidlik, vendredi 16 avril, dont les funérailles auront lieu demain matin à Saint-Pierre.
Au terme du repas, le pape a remercié les cardinaux soulignant qu'il ressent fortement qu'il n'est « pas seul », et qu'il ressent la présence à ses côtés du collège des cardinaux, qui partage avec lui les « tribulations » et les « consolations », rapporte L'Osservatore Romano du 20 avril.
Le pape les a remercié de ce soutien « jour après jour », surtout lorsque la parole de saint Augustin semble se vérifier : l'Eglise avance en pèlerinage entre les persécutions du monde et la consolation de Dieu » – « inter persecutiones mundi et consolationem Dei ».
Le pape a mentionné les « péchés » dans l'Eglise, en rappelant que l'Eglise blessée et pécheresse fait encore plus l'expérience des consolations de Dieu.
Dans l'Eglise, a expliqué le pape, il existe « deux principes », « l'un personnel, l'autre de communion ». Le pape, a-t-il dit, « a une responsabilité personnelle qu'il ne peut déléguer ». « L'évêque est entouré de ses prêtres », mais le pape est entouré « du collège cardinalice, qui pourrait être appelé en termes orientaux presque son synode, sa compagnie permanente, qui l'aide, l'accompagne, est à ses côtés dans son travail ».
Le pape a dit ressentir cette proximité de façon particulière en ce moment, et pour cela il « remercie le Seigneur » et « invoque pour avancer, la force de la foi, dans la joie de la résurrection ».
Le pape était entouré à table des cardinaux Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, Angelo Sodano, doyen du collège cardinalice, Roger Etchegaray, vice-doyen, Giovanni Battista Re, José Saraiva Martins et Jozef Tomko.
Le cardinal Sodano a remercié le pape de son service à l'Eglise et au monde, accompli « avec une grande générosité ».
Le doyen a souligné que le collège cardinalice constitue une « grande famille, toujours unie au Successeur de Pierre, et engagée à vivre un esprit de communion fraternelle mutuelle ».
Le cardinal Sodano a mentionné « les défis que le monde moderne lance à chaque disciple du Christ », tout en rappelant le soutien de « l'espérance chrétienne » et la « certitude que la grâce du Seigneur continue d'opérer au milieu de nous ». C'est cette « espérance dans la Providence » qui a toujours guidé le cardinal Spidlik, a-t-il rappelé.
Il a aussi remercié le pape précisément pour son message d'espérance en concluant : « Ad multos annos, ad multos felicissimos annos! ».
Le conclave suivant le décès de Jean-Paul II s'est ouvert le matin du lundi 18 avril, rassemblant 115 cardinaux électeurs en la Chapelle sixtine.
La première fumée, noire, s'est échappée de la cheminée de la Chapelle sixtine à 20 h 04. Le lendemain, la deuxième fumée, également noire a été visible en fin de matin, à 11 h 52.
Mais en fin d'après-midi, le poêle de la Sixtine a laissé échapper une fumée blanche, à 17 h 50.
Le nouveau pape a été annoncé vers 18 h 48, le premier et le plus âgé des cardinaux diacres, alors le cardinal d'origine chilienne Jorge Arturo Medina Estevez, a annoncé, en latin, depuis la loggia des bénédictions : « Habemus Papam », et l'élection du cardinal Joseph Ratzinger qui prenait le nom de Benoît XVI.
Avant la bénédiction solennelle « Urbi et Orbi », le nouveau pape a prononcé, en italien, ces paroles désormais célèbres, devant la foule rassemblée sous le soleil de la place Saint-Pierre : « Chers frères et soeurs, après le grand pape Jean-Paul II, les cardinaux m'ont élu moi, un humble et simple ouvrier de la Vigne du Seigneur. Je suis réconforté de savoir que le Seigneur sait oeuvrer et agit aussi avec des instruments insuffisants. Et avant tout, je m'en remets à vos prières. Dans la joie du Seigneur ressuscité, confiants dans son aide permanente, nous devons aller de l'avant. Le Seigneur nous aidera et Marie sa Mère sera avec nous. Merci ».
Et pour la première fois un groupe de jeunes a scandé en rythme et en tapant dans les mains le nom de leur nouveau pape : « Be-nedetto ».
Anita S. Bourdin
