Et, alors que, le 11 juin, devant 15 000 prêtres du monde entier réunis place Saint-Pierre, il avait entamé son discours par une demande de «pardon» pour les « abus à l’égard des petits », le pape mobilise cette fois un autre registre, encourageant les futurs prêtres à suivre la voie qu’ils ont choisie.
Au début et à la fin de cette lettre, au ton très personnel, rendue publique lundi 18 octobre par la salle de presse du Saint-Siège et publiée dans L’Osservatore Romano, il s’appuie sur son expérience. Etre prêtre, dit-il, c’est d’abord entretenir une relation personnelle avec Dieu en Jésus Christ. En aucun cas, il ne s’agit de réduire la mission du prêtre à une fonction d’administrateur « d’une quelconque association dont il cherche à augmenter et à maintenir le nombre des membres ».
Le séminariste doit recevoir une solide formation, spirituelle et humaine, et Benoît XVI rappelle l’ exigence d’une vocation mûrie, garde-fou aux dérives, la pédophilie ayant « défiguré » la mission du prêtre. Enfin, prenant acte de la très grande «variété» des «débuts de la vie sacerdotale», il souligne l’importance du séminaire « comme communauté en chemin au-dessus des diverses formes de spiritualité».
Bruno BOUVET, à Rome la-croix.com |