Une audience privée avec le pape est également prévue.
Le congrès est parrainé par la Human Life International autrichienne, la fédération mondiale des associations médicales catholiques (FIAMC) et d'autres organisations pro vie, comme la Helpers of God's Precious Infants, l'association Prière mondiale pour la vie, l'Apostolat mondial de Fatima et le centre La Salette d'éducation professionnelle, (LASPEC).
Parmi les intervenants : le cardinal Ennio Antonelli, président du Conseil pontifical pour la famille ; le cardinal Antonio Cañizares Llovera, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements; Mgr Raymond L. Burke, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique; Mgr Philip J. Reilly (USA), fondateur des Helpers of God's Precious Infants; John-Henry Westen (Canada), co-fondateur et rédacteur en chef du site LifeSiteNews.com; Le docteur Wanda Półtawska (Pologne), psychiatre; Victoria Thorn (USA), fondatrice et directrice du « Projet Rachel » , pour la guérison du syndrome post-avortement.
Pour comprendre les raisons et les finalités de ce congrès mondial, ZENIT a interrogé son principal organisateur, le prof. Dietmar Fischer, directeur de la section autrichienne de Human Life International.
ZENIT : Pourquoi cette conférence ? Quelles en sont les raisons et les finalités?
Fischer : L'origine des Congrès internationaux de prière pour la vie vient de l'encyclique papale,Evangelium vitae, dont nous célébrons cette année le 15ème anniversaire (mars 1995). Au numéro 100 de cette encyclique, le pape Jean-Paul II écrit : « Ayant cette certitude au cœur et animé par une sollicitude inquiète pour le sort de chaque homme et de chaque femme, je répète aujourd'hui à tous ce que j'ai dit aux familles engagées dans leurs tâches rendues difficiles par les embûches qui les menacent : une grande prière pour la vie, qui parcourt le monde entier, est une urgence ».
Les organisateurs des Congrès internationaux de prière mondiale pour la vie ont pris cet appel de Jean-Paul II très au sérieux et ont cherché des moyens concrets pour y répondre. L'objectif est clairement défini : soit une « grande prière pour défendre la vie ».
Comme écrit le pape dans Evangelium vitae : « Par son exemple, Jésus nous a lui-même montré que la prière et le jeûne sont les armes principales et les plus efficaces contre les forces du mal (cf. Mt 4, 1-11) et il a appris à ses disciples que certains démons ne peuvent être chassés que de cette manière (cf. Mc 9, 29) ».
« Retrouvons donc l'humilité et le courage de prier et de jeûner, ajoute-t-il, pour obtenir que la force qui vient du Très-Haut fasse tomber les murs de tromperies et de mensonges qui cachent aux yeux de tant de nos frères et sœurs la nature perverse de comportements et de lois hostiles à la vie, et qu'elle ouvre leurs cœurs à des résolutions et à des intentions inspirées par la civilisation de la vie et de l'amour ».
Le pape Jean-Paul II implore : « Que, par des initiatives extraordinaires et dans la prière habituelle, une supplication ardente s'élève vers Dieu, Créateur qui aime la vie, de toutes les communautés chrétiennes, de tous les groupes ou mouvements, de toutes les familles, du cœur de tous les croyants! »
ZENIT : Que signifie « prière pour la vie »? Formerez-vous des groupes pour réciter le chapelet?
Fischer : Le congrès mondial de prière pour la vie, veut apporter une réponse à un problème spirituel. Conférences, programme spirituel et célébrations eucharistiques se complètent et forment une unité. Nous voulons souligner le contexte spirituel là où se confrontent la culture de la vie et la culture de la mort, c'est pourquoi nous invoquons et pratiquons la prière.
Les moments de prière durant le congrès constituent le cœur qui confère son fondement. Tous les jours du congrès une messe sera célébrée sous ses deux formes, ordinaire et extraordinaire. L'angélus et le chapelet de la miséricorde divine auront lieu chaque jour, tout comme il y aura la possibilité de participer à l'adoration eucharistique et d'avoir accès à la confession.
La Messe d'expiation célébrée par le cardinal Angelo Comastri, le vendredi 8 octobre, dans la Basilique Saint-Pierre, est un temps important. Deux autres grands moments de ce congrès seront : la messe et une procession aux flambeaux à la Grotte de Lourdes au Vatican, conduite par le cardinal Cañizares (en la fête de Notre-Dame du Rosaire, 7 octobre) et la messe célébrée à Sainte-Marie-Majeure par Mgr Raymond Burke (samedi 9 octobre).
C'est dans ce contexte que nous voudrions faire connaître les bons fruits de la prière, et en particulier la guérison physique et spirituelle de tant de personnes blessées par l'interruption d'une grossesse et par la culture de la mort. Nous sommes par ailleurs en mesure d'offrir des séminaires spéciaux avec quelques experts du monde sur le « traumatisme post-avortement » et sa guérison. Un symposium mondial sur la guérison de ce traumatisme, co-sponsorisé par la FIAMC (Fédération mondiale des associations médicales catholiques), se tiendra le vendredi matin 8 octobre à l'Augustinianum.
ZENIT : Combien de personnes sont attendues au Congrès?
Fischer : Nous attendons environ 500 participants provenant de plus de 50 pays. Parmi eux beaucoup d'experts de renommée mondiale dans des domaines comme la théologie, la médecine, le droit et les médias. Le congrès est ouvert à tous. Nous adressons une invitation particulière, à tous ceux qui voudront partager avec nous les Messes à Saint-Pierre et à Sainte-Marie-Majeure.
ZENIT : Comment pensez-vous contrecarrer la culture anti-vie qui semble dominer l'Europe?
Fischer : Il y a tant de façons de répandre et faire connaître la culture de la vie. Il y a un travail important à faire dans des secteurs qui vont de la politique aux moyens de communication de masse, à la formation pour les professionnels de la médecine, etc. Néanmoins, à la base de toutes les mesures que nous adoptons pour protéger la vie, il devrait y avoir un cheminement spirituel. Sans la prière pour base, toutes les autres mesures restent dans le domaine des intentions humaines.
Dans une bataille aussi difficile, seule la puissance de la grâce de Dieu peut ouvrir les yeux de ceux qui sont devenus aveugles spirituellement. Seule, la grâce de Dieu peut éclairer le cœur des hommes et leur faire retrouver l'amour pour la beauté de la vie, épousant et instaurant une culture où la vie est perçue comme la plus grande des bénédictions.
Dans ce contexte la prière n'est pas un luxe, elle est un facteur décisif. Je peux témoigner personnellement de la puissance de la prière. En Autriche, dans le cadre de notre apostolat pour la vie nous avons cinq chapelles d'Adoration perpétuelle dans nos centres de consultation. Jour et nuit, on y prie pour la vie, pour les femmes en difficulté, pour que des vies à peine conçues ne soient pas supprimées. Grâce à ces activités, en 12 ans, ce sont plus de 13.500 enfants qui ont pu être sauvés de l'avortement.
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