La crise économique au niveau mondial doit pousser à repartir des valeurs chrétiennes et de la solidarité envers les plus nécessiteux, a souligné Benoît XVI en recevant samedi les participants à la 45ème réunion commune
de la Banque de développement du Conseil de l'Europe qui, pour la première fois, a tenu sa rencontre annuelle au Vatican.
Dans son discours, Benoît XVI a demandé à ce que l'on ne se limite pas à une évaluation strictement financière de la situation actuelle et, renvoyant à la doctrine sociale de l'Eglise, a relevé que « la force dynamique qui régénère l'ensemble des liens interpersonnels » capable d'orienter la vie économique » et « le seul capital qu'il convienne de sauver », est la relation entre la charité et la vérité.
« Le christianisme, a-t-il ajouté, a permis à l'Europe de comprendre ce qu'est la liberté, ce qu'est la responsabilité, et l'éthique qui imprègne ses lois et les structures sociales ».
« Marginaliser le christianisme, a-t-il déclaré, jusqu'à exclure les symboles qui le représentent, contribuerait à amputer notre continent de son origine fondamentale qui ne cesse de le nourrir et contribue à sa vraie identité ».
En effet, a-t-il poursuivi, « le christianisme est la source des valeurs spirituelles et morales qui sont le patrimoine commun des peuples européens ».
Benoît XVI a ensuite rappelé quelques expériences de développement économique fondées sur la fraternité qui « permet des espaces de gratuité », ces derniers « indispensables mais difficilement concevables ou gérables quand les seuls buts recherchés sont l'efficacité et le profit ».
C'est pourquoi, a-t-il conclu, « la nouveauté serait d'introduire une logique qui ferait de la personne humaine, et en particulier des familles et des personnes réellement dans le besoin, le centre et le but de l'économie ».
La Banque de développement du Conseil de l'Europe est l'outil financier de la politique sociale du Conseil de l'Europe. Elle compte actuellement 35 Etats membres. Le Saint-Siège en fait partie depuis 1973.
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