L'évêque n'est pas un « manager », rappelle Benoît XVI dans son message aux nouveaux évêques. Benoît XVI a en effet reçu, lundi matin, à Castel Gandolfo, 120 évêques nommés au cours des 12 derniers mois, et venus à Rome
pour le séminaire annuel organisé par la Congrégation des évêques au Centre d'Etudes supérieures de la Congrégation des Légionnaires du Christ, à Rome.
Dans son allocution, le pape a salué le nouveau préfet de ce dicastère, le cardinal canadien Marc Ouellet, ancien archevêque de Québec, et le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales.
Le pape a rappelé la coutume selon laquelle les nouveaux évêques effectuent un pèlerinage au tombeau de saint Pierre, « qui s'est conformé au Christ maître et pasteur jusqu'à la mort et à la mort sur la croix ». Il a rappelé les paroles de Jésus sur le bon pasteur dans saint Jean : « Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis ».
Benoît XVI a rappelé que l'évêque n'était ni un « dirigeant » ni un « bureaucrate », ni un simple « administrateur de la vie diocésaine ». Sa mission ne peut être perçue sous l'angle de la « rentabilité » et de « l'efficacité », et d'abord attentif « à ce qu'il y a à faire ».
Au contraire, rappelle le pape, l'évêque est un père, un frère et un ami : Benoît XVI a fait ce « portrait robot de l'évêque, appelé à se montrer « fort et décidé », « juste et serein », « pour un sage discernement des personnes, de la réalité et des évènements requis par son devoir de père, de frère et d'ami, dans son cheminement chrétien et humain ».
Le pape recommande à l'évêque de savoir créer un climat de confiance et d'accueil mais aussi de « franchise » et de « justice » : « Le ministère de l'évêque, a expliqué le pape, se place dans une profonde perspective de foi, qui n'est pas purement humaine, administrative ou de type sociologique, car il n'est pas un simple gouvernant, un bureaucrate ou un simple modérateur et organisateur de la vie diocésaine. Ce sont la paternité et la fraternité dans le Christ qui donnent au supérieur la capacité de créer un climat de confiance, d'accueil, d'affection, mais aussi de franchise et de justice ».
L'évêque est aussi le « gardien de l'alliance de l'Église avec le Christ ». « En fait, par l'autorité du Christ dont il est revêtu, lorsqu'il siège en chaire, l'évêque se trouve au-dessus et en face de la communauté, en ce qu'il est "pour" la communauté vers laquelle il dirige sa sollicitude pastorale », a précisé le pape.
« Reçois cet anneau, signe de fidélité, et garde l'Eglise, épouse du Christ, dans l'intégrité de la foi et dans la pureté de la vie » : se référant à ces paroles de la liturgie d'ordination épiscopale, et de la remise de l'anneau, Benoît XVI a rappelé que « l'Église est l'Epouse du Christ » et que l'évêque a pour mission de veiller sur ce mystère. Il ne s'agit donc pas seulement de « conserver » une institution, mais de faire progresser l'Eglise vers la perfection.
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