« La prière fait indéniablement partie de la vie chrétienne, depuis la prédication même de Jésus et celle des apôtres, et dès les origines de l'Eglise », rappelle le cardinal Odilo Scherer, archevêque de Sao Paulo (Brésil), dans un artiche paru dans la revue archidiocésaine «O São Paulo».
Le cardinal y souligne que « tout au long de l'histoire de l'Eglise, la prière est une des expressions les plus évidentes de la foi et de la vie ecclésiale ».
« Le chrétien prie et celui qui ne prie pas met de coté un aspect important de la vie chrétienne », écrit-il.
Selon Mgr Scherer, la prière consiste à « traduire dans les faits ce qui a été appris sur Dieu et la foi : prier c'est passer de la « croyance intellectuelle » au « relationnel avec Dieu ».
« Pour savoir si une personne croit, et de quelle foi elle est animée, il suffit d'observer si elle prie et comment elle prie. Ce qui justifie pleinement l'affirmation lex credendi, lex orandi, la manière de croire transparaît dans la manière de prier, et la prière est l'expression de la manière de croire ».
Dans notre prière, poursuit l'archevêque, « nous ne nous adressons pas à Dieu de manière abstraite, comme s'il était une énergie qu'il est possible de capturer par des mots ou des rites magiques ; nous n'invoquons pas non plus un pouvoir impersonnel dans le but de l'adresser et d'obtenir des bénéfices souhaités ».
« Notre prière se base sur la grâce reçue dans le baptême, par laquelle nous avons été accueillis par Dieu comme des fils (‘fils dans le Fils') et avons reçu l'Esprit Saint qui nous aide à prier de manière adéquate (cf. Rm 8,26-27). Comme Jésus, nous pouvons nous aussi nous adresser à Dieu comme des enfants s'adressent à leur père, avec confiance et simplicité ».
« Il est beau de penser que nous ne sommes pas étrangers à Dieu, ni que Dieu ne nous est étranger ; nous appartenons à la ‘famille de Dieu', auquel nous nous adressons de manière familière » .
C'est pourquoi, affirme le cardinal, « notre prière se traduit en profession de foi, adoration, louanges, récit des merveilles de Dieu, remerciement, supplique, défoulement dans l'angoisse, demande de pardon, intercession pour les autres ».
« Nous sommes des enfants aimés du père auquel nous vouons un amour filial, dans les bras duquel nous pouvons nous blottir, nous sentir étreints et enveloppés de tendresse, sans qu'un seul mot soit même prononcé».
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