La Vierge Marie continue de « veiller sur ses enfants, que Jésus lui-même lui a confiés avant de mourir sur la croix », a affirmé Benoît XVI lors de l'angélus de l'Assomption, le vendredi 15 août, depuis Castel Gandolfo.
Le pape a évoqué deux fois son prochain pèlerinage à Lourdes.
« L'Eglise célèbre aujourd'hui l'Assomption de la Vierge au Ciel, dans son âme et dans son corps », disait le pape.
« Du paradis, spécialement aux heures difficiles de l'épreuve, la Vierge continue de toujours veiller sur ses enfants, que Jésus lui-même lui a confiés avant de mourir sur la croix », a expliqué Benoît XVI.
Il citait le témoignage des ex-voto des sanctuaires du monde – et de Lourdes – en disant : « Combien de témoignages de sa sollicitude maternelle ne trouvons-nous pas en visitant les sanctuaires qui lui sont consacrés ! Je pense spécialement en ce moment à cette singulière citadelle mondiale de la vie et de l'espérance qu'est Lourdes, où, s'il plaît à Dieu, je me rendrai dans un mois, pour célébrer le 150e anniversaire des apparitions mariales qui ont eu lieu là-bas ».
Benoît XVI a montré que la grâce reçue par Marie en son assomption est aussi celle à laquelle toute l'humanité est appelée : « Marie montée au Ciel nous indique le but ultime de notre pèlerinage terrestre, a encore expliqué le pape. Elle nous rappelle que tout notre être – esprit, âme et corps – est destiné à la plénitude de la vie ; que celui qui vit et meurt dans l'amour de Dieu et du prochain sera transfiguré à l'image du corps glorieux du Christ ressuscité ; que le Seigneur abaisse les superbes et élève les humbles (cf. Lc 1,51-52) ».
Mais Benoît XVI avait d'abord cité les fondements bibliques et patristiques de l'Assomption de Marie en disant : « Dans la Bible, la dernière référence à sa vie terrestre, se trouve au début du livre des Actes des Apôtres, qui présente la Vierge Marie recueillie en prière avec les disciples, au Cénacle, dans l'attente de l'Esprit Saint (Ac 1,14). Ensuite, une double tradition – à Jérusalem et à Ephèse – atteste de sa « dormition », selon l'expression des Orientaux, c'est-à-dire le fait qu'elle se soit ‘endormie' en Dieu ».
Il citait à la fois le caractère « ininterrompu » de cette foi de l'Eglise et les explications patristiques : « Cet événement qui a précédé son passage de la terre au ciel est confessé par la foi ininterrompue de l'Eglise. Au VIIIe siècle, par exemple, Jean Damascène, grand docteur de l'Eglise orientale, qui a établi un rapport direct entre la ‘dormition' de Marie et la mort de Jésus, affirme explicitement la vérité de son assomption corporelle. »
« Il écrit dans une homélie célèbre, rappelait le pape : ‘Il fallait que celle qui avait porté dans son sein le Créateur lorsqu'il était enfant, habite avec lui dans les tabernacles du Ciel' » (Homélie sur la Dormition, 14 PG 96, 741 B) ».
Et d'ajouter : « Comme on le sait, cette ferme conviction de l'Eglise a trouvé son couronnement dans la définition dogmatique de l'Assomption, prononcée par mon vénéré prédécesseur Pie XII en 1950 ».
Mais le pape, avec le Concile rappelle la dimension christologique de ce mystère : « Comme le concile Vatican II nous l'enseigne, la très sainte Vierge Marie doit toujours être placée dans le mystère du Christ et de l'Eglise ».
En français, le pape évoquait ensuite à nouveau son prochain pèlerinage à Lourdes en disant : « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes de la famille marianiste, en ce jour où nous célébrons l'Assomption de la Vierge Marie. Alors que je me prépare à visiter la France, dont Marie en son Assomption est la Patronne, je vous invite à vous laisser guider par elle dans votre marche vers son Fils Jésus. Que ‘celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur' vous aide à grandir dans la foi et vous donne de vivre dans l'espérance ! Bonne fête de l'Assomption ! »
ROME, Mardi 19 août 2008 (ZENIT.org)