Jean-Paul II a donné à l'Eglise un « critère sûr » pour les théologiens aussi dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, rappelle Benoît XVI.
Répondant à un prêtre africain, Benoît XVI a souligné qu'il arrive qu'on oppose la théologie et la spiritualité, voire la foi de l'Eglise. Le pape a répondu en remerciant les théologiens qui « vivent de la parole de Dieu et se nourrissent de la foi de Eglise ».
Il a invité les théologiens à « ne pas avoir peur du fantôme d'un aspect scientifique », confiant qu'il faisait de la théologie depuis 1946 et avait vu passer « trois générations » de théologiens. Or, ceux qui semblaient les plus « scientifiques » autrefois apparaissent aujourd'hui « vieillis », parfois même « quasi ridicules ». Il faut, a ajouté le pape « avoir le courage de renoncer à l'apparence de la science » mais penser que « la grande foi de l'Eglise présente en tous temps nous ouvre l'accès à la vérité ».
Le pape a mis en garde contre la conception positiviste de la raison qui « n'est pas la vraie raison, mais une raison faible, réduite aux seules choses expérimentées, insuffisante ». Il a au contraire encouragé à « oser avoir la raison grande ouverte à la grandeur de Dieu », à « aller au-delà du positivisme », pour choisir la « grande et ample raison », ne pas « se soumettre à toutes les hypothèses du moment ». Pour le pape, ce sont « les saints » qui doivent « orienter » les théologiens.
Surtout le pape invite une nouvelle fois à faire confiance à l'Ecriture Sainte : « Pensez que l'Ecriture sainte est vivante dans la communauté vivante et garantit la présence de la Parole de Dieu ». Il a aussi invité à la confiance dans « le magistère des évêques en communion avec le pape », à la « confiance dans l'Eglise ».
Le pape a souligné qu'une bonne formation théologique est nécessaire par exemple pour faire face au danger des sectes, et qu'il faut aussi « connaître les courants de notre temps », pour pouvoir « rendre raison de notre foi ».
Il n'en a pas moins encouragé les prêtres à « être critiques », avec le critère de la foi. Une théologie critique est nécessaire, a-t-il expliqué, « contre les tendances de la mode ». Au contraire, on a besoin d'une théologie « ouverte aux vraies nouveautés de la Parole de Dieu révélée en tous temps y compris en notre temps ».
Il a souligné que Jean-Paul II a donné à l'Eglise un « critère sûr » dans le Catéchisme de l'Eglise catholique.
ZENIT