rythmée par des hymnes moyen-orientaux, le Saint-Père Benoît XVI s’est montré à la fenêtre de son bureau du Palais apostolique du Vatican pour réciter l’Angélus avec les fidèles et les pèlerins venus place Saint-Pierre.
En introduisant la prière mariale, le Pape a parlé encore du Synode pour le Moyen-Orient: “Je viens maintenant de la basilique Saint-Pierre où j’ai présidé la messe d’ouverture de l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques.
Cette assise synodale extraordinaire, qui durera deux semaines, voit réunis au Vatican les pasteurs de l’Église qui vit dans la région du Moyen-Orient, une réalité très variée: dans ces terres en effet, l’unique Église du Christ s’exprime dans toute la richesse de ses traditions antiques.
Le thème sur lequel nous réfléchirons est le suivant : «L’Église catholique au Moyen-Orient : communion et témoignage ». En effet, dans ces pays, hélas marqués par des divisions profondes et déchirés par des conflits anciens, l’Église est appelée à être signe et instrument d’unité et de réconciliation sur le modèle de la première communauté de Jérusalem dans laquelle, comme le dit saint Luc, «la multitude de ceux qui étaient devenus croyants avait un seul coeur et une seule âme » (Ac 4, 32).
Cette tâche est ardue étant donné que les chrétiens du Moyen-Orient se trouvent souvent à devoir supporter des conditions de vie difficiles, au niveau personnel, familial et communautaire. Mais cela ne doit pas décourager: c’est justement dans ce contexte que résonne le message permanent du Christ, encore plus nécessaire et urgent: « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » (Mc 1, 15).
Lors de ma récente visite à Chypre, j’ai publié le Document de Travail de cette assemblée synodale; maintenant qu’elle a commencé, je vous invite tous à prier en demandant à Dieu une abondante effusion des dons de l’Esprit Saint.
Le mois d’octobre est appelé le mois du rosaire. Il s’agit en quelque sorte d’une «intonation spirituelle » donnée par la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie du Rosaire, que l’on célèbre le 7. Nous sommes donc invités à nous laisser conduire par Marie dans cette prière antique et toujours nouvelle qui lui est particulièrement chère parce qu’elle nous conduit directement à Jésus, contemplé dans ses mystères de salut : joyeux, lumineux, douloureux et glorieux.
Sur les pas du vénérable Jean-Paul II, (cf. Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae), je voudrais rappeler que le Rosaire est une prière biblique, tissée d’Écriture Sainte. C’est une prière du coeur, où la répétition des Ave Maria oriente la pensée et l’affection vers le Christ, et se fait donc supplication confiante vers sa Mère et notre Mère.
C’est une prière qui aide à méditer la Parole de Dieu et à assimiler la communion eucharistique, à l’exemple de Marie, qui gardait dans son cœur tout ce que Jésus disait et faisait, et sa présence même. Chers amis, nous savons combien la Vierge Marie est aimée et vénérée par nos frères et sœurs du Moyen-Orient.
Tous, nous regardons vers elle comme vers une Mère pleine de sollicitude, proche de toute souffrance, et en tant qu’Étoile de l’Espérance. Confions à son intercession l'assemblée synodale qui s'ouvre aujourd'hui, afin que les chrétiens de cette région se fortifient dans la communion et donnent à tous le témoignage de l’Évangile de l’amour et de la paix”. Après avoir récité la Prière mariale, le Pape a ajouté: “(en français) Je salue avec joie les pèlerins francophones présents pour la prière de l’Angélus. Aujourd’hui s’ouvre l’Assemblée Spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques.
Je recommande à votre prière les travaux des Pères synodaux. Je vous invite aussi à prier pour les Chrétiens du Moyen-Orient, afin que Dieu leur donne d’avoir toujours « un seul cœur et une seule âme » pour témoigner courageusement de la Bonne Nouvelle du Salut là où ils se trouvent. Puisse la Vierge Marie, Notre-Dame du Rosaire, les y accompagner ! Bon dimanche à tous ! (en anglais) Je salue chaleureusement les visiteurs anglophones réunis pour la prière de l’Angélus.
Je vous invite tous à vous joindre à moi dans la prière pour l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des évêques, qui s’ouvre ce matin dans la basilique Saint-Pierre. Puisse cet événement ecclésial fondamental renforcer la communion des fidèles au Moyen-Orient, en particulier dans leur témoignage de l’Évangile de Jésus Christ et du don de la paix qu’il offre.
En confiant nos prières à l’intercession puissante de la Bienheureuse Vierge Marie et à saint Joseph, son époux, qui étaient eux mêmes originaires de cette région, j’invoque d’abondantes bénédictions divines sur vous et vos familles”.
Pendant deux semaines, les catholiques du Moyen-Orient seront le centre d’intérêt de l’Église tout entière, car tous leurs Évêques seront réunis à Rome pour le Synode.
Le Moyen-Orient est une région où les chrétiens ne représentent qu’une minorité, et dans certains pays de la région, où ils ne sont qu’une toute petite minorité et n’ont aucune influence politique ou sociale, la situation de guerre ou les tensions permanentes minent leur espoir en l’avenir et les pousse à émigrer. Mais c’est aussi la région où le christianisme est né, où il a des racines et des traditions très anciennes et d’une richesse culturelle et spirituelle extraordinaire.
C’est la raison pour laquelle les problèmes des Églises au Moyen-Orient nous intéressent et concernent tous, et c’est pourquoi le Pape a convoqué cette Assemblée spéciale qui pour la première fois est consacrée non pas à un thème, ni à un continent ou à un pays, mais à une région particulière du monde.
“Communion et témoignage”, tel est le thème de l’Assemblée spéciale pour le Moyen-Orient du Synode des Évêques, rappelant que la première communauté des croyants à Jérusalem “avait un seul coeur et une seule âme”.
Ceux qui n’ont pas de pouvoir politique ni militaire, ceux qui subissent souvent les violences ne peuvent que faire appel à la force de l’esprit et de l’amour, et lancer un cri et une invocation de paix, forts et crédibles, et non point liés ou mélangés à des revendications ou à des intérêts particuliers.
L’union la plus profonde entre les différentes communautés catholiques éparpillées au Moyen-Orient, favorisée par le soutien des nombreuses Églises d’autres parties du monde qui expriment leur solidarité en offrant des aides spirituelles et matérielles, et favorisée surtout par la présence et la participation continue et intense du Pape – vrai fondement d’union – fait de cette Assemblée spéciale une voix, un signe et une semence d’espérance et de paix.