Le Saint-Siège et le gouvernement britannique assurent vouloir « renforcer leur relation » en « travaillant ensemble », pour « promouvoir le bien commun ». Ils se positionnent ensemble sur les principaux défis mondiaux actuels.
Pour la liberté religieuse et la paix
Les deux Etats sont partenaires « pour lutter contre l’intolérance et la discrimination basée sur la religion ». Ils souhaitent « renforcer l’engagement universel pour la liberté religieuse comme droit humain fondamental »
Ils reconnaissent le rôle « de la foi et de l’éducation » pour une « société saine ». Le gouvernement britannique, quant à lui « apprécie » la « contribution significative » de l’Eglise catholique et des chrétiens pour le bien de la société britannique.
Pour les deux partis, les chrétiens « ont un rôle à jouer », notamment dans le dialogue interreligieux. Ils expriment à ce sujet leur « espérance » d’une « reprise des négociations de bonne foi » entre Israël et les Palestiniens, pour une « paix durable ».
Ils demandent fermement « la fin immédiate de la violence en Syrie », mettant l’accent sur la nécessité de « dépasser la crise actuelle » en coopérant pour « une coexistence harmonieuse ».
Ils expriment également leur préoccupation quant aux changements survenus en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, insistant sur l’importance de « véritables réformes politiques, économiques et sociales », pour assurer « l’unité et le développement de chaque nation ».
Le gouvernement britannique fait savoir par ailleurs qu’il a accueilli favorablement le soutien de Benoît XVI au processus de réconciliation en Irlande du nord, notamment par l’établissement d’institutions politiques stables et les efforts pour construire un « avenir paisible ». Car « l’utilisation de la violence à des fins politiques est déplorable ».
Pour la personne humaine
Le Saint-Siège et le gouvernement britannique entendent promouvoir un développement mondial « intégral et durable », qui doit être « centré sur la personne humaine » et ancré dans le principe de la « dignité humaine intrinsèque à chaque personne ».
Pour les deux Etats, il y a « encore trop de personnes qui ont faim, trop de personne qui n’ont pas accès à l’éducation et à un travail décent, trop de femmes qui meurent en couches ». C’est pourquoi ils relèvent l’obligation d’être attentif « aux plus pauvres » dans l’économie et le commerce internationaux.
Les deux entités passent en revue un grand nombre d’évènements cruciaux des mois à venir.
Pour la Conférence de Londres sur la Somalie, le 23 février 2012, ils encouragent à donner la « priorité » à la « protection et au bien-être » du peuple somalien.
Tous deux engagés dans la “prévention du conflit, le désarmement, et la non-prolifération”, ils espèrent une “issue positive” aux négociations de la seconde Conférence de l’ONU sur le commerce illicite des armes légères, en juillet 2012.
Au sujet de la Conférence de l’ONU sur le développement durable à Rio de Janeiro en juin 2012 et des travaux internationaux sur les bouleversements climatiques, ils partagent la conviction qu’il faut « renforcer » non seulement les piliers économiques, sociaux et environnementaux, mais aussi « la lutte contre la pauvreté ».
Enfin, ils souhaitent que les Jeux-Olympiques, qui auront lieu cet été au Royaume-Uni, soient l’occasion de vivre « l’esprit de la Charte des Jeux », au service « du développement harmonieux de l’homme », et de la dignité humaine.
Pour conclure, le Saint-Siège insiste sur la nécessité de « protéger la famille », fondée sur « le mariage, la liberté religieuse et la liberté de conscience ».
Anne Kurian
zenit