Le 27 février 2008, Natalia Morar, journaliste moldave de l’hebdomadaire russe The New Times, a été arrêtée par la police des frontières à l’aéroport de Domodedovo (Moscou) à son arrivée de Chisinau. Elle essayait de revenir en Russie après son expulsion en décembre 2007.
Le 23 février dernier, elle s’est mariée en Moldavie avec l’un de ses collègues de nationalité russe. Conformément à la législation, Natalia Morar aurait dû pouvoir se rendre en Russie pour y résider avec son mari. D’autres journalistes qui l’accompagnaient ont été arrêtés ou expulsés de l’aéroport.
“Nous demandons que Natalia Morar puisse entrer en Russie et continuer à travailler librement. Son interpellation, ainsi que celle d’autres journalistes qui l’accompagnaient, montre à quel point la présence de Natalia Morar gène les autorités”, a déclaré Reporters sans frontières.
À son passage au contrôle des passeports, la police a indiqué à la jeune journaliste que “la situation liée à sa précédente visite n’avait pas changé”. Les autorités lui ont ordonné de reprendre l’avion avec lequel elle était arrivée pour retourner immédiatement à Chisinau. Natalia Morar a refusé de partir sans son mari et demandé à rencontrer son avocat Youri Kostanov. Cela lui a été refusé. La journaliste a été menacée de devoir payer 500 roubles (environ 15 euros) pour chaque minute de retard du vol Moscou/Chisinau. Un capitaine de la police l’a informée que si elle ne partait pas immédiatement, elle devrait attendre le vol du lendemain et qu’on ne lui donnerait rien à manger. Il lui a également déclaré que “ce vol se ferait dans des conditions qu’elle n’apprécierait probablement pas”.
Reporters sans frontieres- 27/02/2008