D’après le site de la Conférence des évêques du Rwanda on estime à 5.000 le nombre de jeunes venus de tous les diocèses du Rwanda et de différents pays d’Afrique, d’Europe – dont France, Belgique et Suisse – et d’Asie. Ils sont logés dans des familles d’accueil de la région.
Dès le premier soir, hier, 14 novembre, les jeunes « brillants d’enthousiasme et d’espérance » se sont retrouvés au centre des expositions pour la cérémonie d’accueil de la croix du Forum national – de Taizé – des jeunes du Rwanda, rapporte le communiqué. Cette croix est transmise de diocèse en diocèse pour une année, durant laquelle elle pérégrine dans les paroisses du diocèse d’accueil.
Cette veillée est pour Frère Aloïs, Prieur de Taizé, une occasion concrète de vivre l’Année de la foi, ainsi qu'il l'explique dans un entretien publié par la même source : les jeunes ont pu en effet « approfondir le mystère de la croix et de la résurrection du Seigneur », notamment par « une prière autour de la croix » ou chacun a pu venir à la croix pour « donner au Christ le fardeau de sa vie » : cette démarche rappelle que « l’Eglise est comme une mère, elle accueille et souffre avec ses enfants ».
La Communauté de Taizé étant œcuménique, la rencontre n’a pas prévu de messe catholique, précise un communiqué. Cependant les jeunes peuvent participer à la messe dans les paroisses d’accueil respectives où se déroulent les activités chaque matin, avant de se retrouver au centre des expositions de Gikondo pour les repas et les activités de l’après-midi.
Dans le cadre de cet évènement, Mgr Thaddée Ntihinyurwa, archevêque de Kigali, a accueilli le Frère Aloïs, le 12 novembre 2012. Le Prieur a expliqué à cette occasion que la finalité de la rencontre était d’« accueillir l’espérance de l’Evangile », une espérance « dans le Christ, dans sa présence, dans son amour, dans la communion des saints ».
« Le forum nous réunit venant de plusieurs pays pour montrer que le Christ nous unit dans une seule communion. Et cette communion nous donne l’espérance pour aller de l’avant, pour construire l’Eglise, pour construire le pays », a-t-il poursuivi.
Evoquant la situation du Rwanda, où certains jeunes rejoignent des sectes, Frère Aloïs a estimé que la rencontre sera pour eux « une expérience d’unité », car « l’Eglise catholique a cette vocation de créer l’unité pour ne pas nous disperser dans de multiples groupes, pour être vraiment unis dans le Christ ».
Cette rencontre sera également « un signe » pour les jeunes d’Europe et d’Asie qui feront l’expérience « de l’hospitalité des familles rwandaises », et l’expérience de découvrir « d’autres cultures », a-t-il conclu.
C’est le deuxième rendez-vous de ce type sur le continent africain, après Nairobi (Kenya) il y a cinq ans. C’est d’ailleurs à Nairobi que 250 jeunes venus Rwandais avaient proposé de faire une rencontre internationale dans leur pays, a rapporté Frère Aloïs.
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