qui a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes selon les organisateurs.
« Zéro pauvreté, une famille humaine » scandaient, au milieu de nombreuses autres, les banderoles des membres du réseau Caritas, défilant vers l'université Cheikh Anta Diop de Dakar où se tient pendant six jours, du 6 au 11 février, le grand événement.
« La migration est à l'honneur à l'occasion de ce FSM en terre africaine », rappelle le secours catholique à l'ouverture du Forum, en soulignant par la même occasion l'adoption, la veille, par l'assemblée mondiale des migrants, d'une « charte mondiale des migrants », après 4 ans de travail.
Lancée au Forum social mondial de Bamako en 2006, la Charte a été élaborée uniquement par des migrants pendant 5 ans, dans des Forums sur 4 continents. Gorée, l'Ile aux esclaves, symbole de la souffrance de la migration forcée, a été l'apogée de ce mouvement planétaire.
De nombreux ateliers se tiennent sur ce sujet, mais aussi sur la souveraineté alimentaire, la démocratie, l'accès à l'eau, précise le secours catholique.
Présent aux cotés de l'organisation humanitaire, l'évêque de Cayenne en Guyane, Mgr Emmanuel Lafont, a souligné l'importance de la présence des organismes catholiques dans un tel événement : « Les organismes catholiques ont une voix à faire entendre au FSM – qu'ils détiennent par la Bible et la révélation de Jésus Christ – et un regard particulier sur la personne humaine et sur l'humanité », a-t-il estimé.
« En tant que chrétiens, nous devons nous faire entendre ; comme il est tout aussi important pour nous d'écouter ce que d'autres religions ou d'autres conceptions philosophiques ont à dire », a-t-il ajouté, rapporte le Secours catholique. Et « c'est ensemble que nous parviendrons enfin à renverser ce grand mammouth qu'est une mondialisation où l'argent est roi, où l'individu est de moins en moins invité à s'intéresser à ses frères et sœurs et qui nous mènera à la catastrophe ».
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