La crise alimentaire atteint actuellement son pic, aggravée par le conflit au Mali, et touchent de manière sévère plus de 18 millions de personnes en Mauritanie, au Sénégal, en Gambie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Cameroun et au Tchad, souligne Caritas.
Le responsable de la communication appelle les catholiques à poursuivre leur soutien auprès des populations les plus touchées : « Cette souffrance est intolérable ! Aidons ces populations !“, a-t-il lancé . « Imaginez la douleur d’une mère de ne pas savoir chaque matin si elle pourra donner quelque chose à manger à son enfant ».
La situation au Sahel est alarmante, a poursuivi Ryan Worms, Cette bande de terre – le mot arabe sāhil signifie d’ailleurs « côte » ou « rive » – au sud du désert du Sahara enregistre en effet une diminution significative des ressources alimentaires par manque de pluie et dues à l’avancée du désert.
Dans ces pays du Sahel, Caritas abat un énorme travail, alimentant et s’occupant d’un total de 700.000 personnes, mais « il reste encore beaucoup à faire », a commenté le responsable.
« Jusqu’à aujourd’hui les catholiques ont déjà donné 11 millions de dollars pour les aider, mais il leur faut beaucoup plus, a-t-il ajouté, invitant tout ceux qui souhaitent apporter leur soutien, à se mettre en contact avec Caritas Internationalis et voir comment on peut faire pour faire un don pour la crise au Sahel ».
Par ailleurs, l’ONU a annoncé la semaine dernière l’arrivée d’une épidémie de choléra qui aggrave ultérieurement la situation des enfants et des personnes déplacées, fuyant la violence et l’instabilité politique au Mali.
Selon les chiffres de l’UNICEF, l’épidémie de cholera a tué près de 700 personnes en Afrique de l’Ouest et du centre, où plus de 29.000 cas ont été enregistrés.
Depuis la mi-juin, le nombre des victimes a subi une forte poussée , spécialement dans les régions du Niger où, selon le ministère de la santé de Niamey, le nombre des malades a presque triplé par rapport à l’année dernière.
Et ironie du sort : l’arrivée de la saison des pluies qui a compliqué l’accès aux camps de réfugiés, notamment au Niger e tau Burkina Faso.
Le porte-parole de Caritas a souligné que le travail de l’organisation est très bien accueilli par les habitants de la région, essentiellement musulmans, qui ont des relations de confiance avec le personnel.
Le travail de Caritas au Sahel consiste en premier lieu à donner à manger à ceux qui en ont le plus besoin, soit les enfants de moins de 5 ans et leurs mères, leur donnant accès à des centres nutritionnels, où ces derniers sont assistés et suivis.
Une autre campagne consiste à distribuer des graines de semence aux agriculteurs locaux pour permettre aux paysans de semer surtout en ce moment, avec l’arrivée de la saison des pluies. Mais ces paysans peuvent également recevoir en même temps de quoi se nourrir pour avoir de l’énergie suffisante avant de se lancer dans le travail des champs.
Le programme « nourriture ou argent en échange de travail » est un autre des programmes de Caritas : il consiste à travailler pour faire revivre les sols ou les système d’irrigation pour recueillir l’eau de pluie, en échange de quoi, Caritas offre de l’argent aux travailleurs, ou si ceux-ci ne trouvent pas de nourriture sur les marchés locaux, l’organisme leur offre directement de la nourriture.
« Quand nous voyons souffrir autant des populations comme celles du sahel, nous ne pouvons rester indifférents et ne pas être présents sur le terrain », a conclu Ryan Worms.
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