« Chers amis, que la vie de cet évangélisateur soit un encouragement et un modèle pour les prêtres, afin qu’ils soient des hommes de Dieu comme lui ! », a dit le pape dans son homélie.
Il a invoqué la bénédiction de Dieu sur Madagascar, l’Afrique et les chrétiens persécutés en disant : « Que son exemple aide les nombreux chrétiens persécutés aujourd’hui à cause de leur foi ! Puisse en cette Année de la foi, son intercession porter des fruits pour Madagascar et le continent africain ! Que Dieu bénisse le peuple malgache !
Le pape a souligné son amour du Cœur de Jésus : « Jacques Berthieu, né en 1838, en France, fut très tôt passionné de Jésus-Christ. Durant son ministère de paroisse, il eut le désir ardent de sauver les âmes. Devenu jésuite, il voulait parcourir le monde pour la gloire de Dieu. Pasteur infatigable dans l’île Sainte Marie puis à Madagascar, il lutta contre l’injustice, tout en soulageant les pauvres et les malades. Les Malgaches le considéraient comme un prêtre venu du ciel, disant : Vous êtes notre « père et mère ! » Il se fit tout à tous, puisant dans la prière et dans l’amour du Cœur de Jésus la force humaine et sacerdotale d’aller jusqu’au martyre en 1896. Il mourut en disant : « Je préfère mourir plutôt que renoncer à ma foi ». »
Le livre de la célébration liturgique résume en ces termes la biographie de saint Jacques Berthieu :
Jacques Berthieu est né le 27 novembre 1838 en France, à Mont- logis (Cantal, France). Il est entré à l’âge de 15 ans au petit séminaire de Pléaux et a rejoint en octobre 1859 le grand séminaire de Saint-Flour où il a été ordonné prêtre le 21 mai 1863. Les neuf années durant lesquelles il a été vicaire à la paroisse de Roannes-Saint-Mary ont mûri en lui la vocation religieuse et missionnaire. En 1873 il est entré dans la Compagnie de Jésus.
Le 26 septembre 1875, il s’est embarqué à Marseille pour la mission à Madagascar. Dans les divers lieux qu’il a parcourus jusqu’à son arrivée en 1891 à Andrainarivo, il s’est mis au service de ceux qui souffrent, les réconfortant, leur enseignant le catéchisme et célébrant les sacrements.
Son amour sacerdotal était telle que ceux qui l’approchaient en étaient profondément touchés : son détachement à l’égard de tout et la pauvreté dans laquelle il vivait; son zèle et sa promptitude à accourir auprès des mourants et des besogneux; surtout, l’ardente foi avec laquelle il parlait de la vie éternelle suscitait l’admiration. Il est resté avec ses malgaches, même lorsque les circonstances devenaient de plus en plus menaçantes.
En juin 1896, le village fut envahi par les rebelles, qui capturèrent le Père Berthieu. Près d’Ambiatibe, leur chef fit avancer six hommes armés de fusil. Voyant cela, le père se mit à genoux et fit le signe de la croix. L’un des chefs lui dit : « Renonce à ta stupide religion ; ne trompe plus les gens ; nous te prendrons pour faire de toi un chef et un conseiller parmi nous ». « Je ne peux absolument pas consentir à cela, mon fils ; je préfère mourir ».
Deux hommes tirèrent, mais manquèrent leur cible. Un autre coup de fusil atteignit le père dans le dos, mais sans le tuer. Alors le capitaine s’approcha et lui tira un coup à la nuque, qui le tua. C’était le 8 juin 1896.
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