« Samaritains de l'espérance pour une Europe humaine et chrétienne ». C'est le thème de la Rencontre annuelle du service européen pour les vocations 2008 qui a eu lieu à Porto (Portugal) du 3 au 6 juillet, en présence de quelque 98 délégués provenant de 21 nations.
« La rencontre entre l'Europe et le Portugal a été un moment de grâce et de joie », expliquent dans leur communiqué de presse le Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et le service européen pour les vocations (EVS).
Au cours du congrès, la question des vocations a été abordée sous différentes facettes. Les pères Raffaele Sacco et Eusebio Hernández ont évoqué les documents du Concile Vatican II, s'arrêtant en particulier sur le thème de la nouvelle pastorale des vocations, et sont revenus sur le chemin parcouru et les étapes franchies par le Congrès international d'Itaici (Brésil) de 1994 et par celui de Rome en 1997, dont ce dernier a donné naissance au document In verbo tuo.
Mgr Jean-Louis Bruguès a mis l'accent sur la signification qui est donnée aux mots « samaritain » et « espérance », affirmant que ce dernier « constitue le point sombre des sociétés sécularisées ».
L'espérance, explique le communiqué, « nous invite à retrouver le goût de la vie, de l'éternité », et « signale que la seule politique des vocations est celle qui n'existe pas en tant que telle, car elle vient du témoignage des prêtres qui vivent leur ministère avec joie ».
Le théologien George Weigel est intervenu sur le thème « Les transformations de la culture européenne », soulignant le drame de l'« athéisme humaniste, Dieu ennemi de la liberté », qui « provoque le découragement spirituel, la perte du sens moral ».
« Sans une Vérité, point de référence, le dialogue est impossible », rappelle l'EVS dans son communiqué.
Pour sa part, le cardinal José Policarpo, patriarche de Lisbonne, a relevé le besoin d'« une culture qui donne une identité à l'Europe », estimant que « refuser la source chrétienne » équivaut à « tomber dans l'immanentisme et dans le sécularisme ».
Le P. Mario Oscar Llanos a en revanche centré son attention sur le document « Nouvelles vocations pour une nouvelle Europe – In verbo tuo », rappelant qu'il s'agit d'un texte « pastoral, pédagogique, méthodologique et non doctrinal, ni théologique et dogmatique », dont certains aspects requièrent une mise à jour : « une nouvelle synthèse dans une nouvelle Europe ; une nouvelle initiation chrétienne ; une attention à la vocation spécifique et destinataires de la pastorale vocationnelle » .
Le père Llanos a également suggéré quelques stratégies pédagogiques utiles : semer au moment opportun la promotion de la vocation spécifique et la contribution de la femme dans la pédagogie vocationnelle d'aujourd'hui.
Le point d'orgue de la rencontre : une visite au sanctuaire de Fatima. Les participants ont exprimé leur conviction que la Vierge, « modèle de toute vocation », leur donnera « le courage et l'espérance » qu'ils pourront transmettre à leurs frères.
Le prochain congrès aura lieu à Rome du 2 au 5 juillet 2009.
Le Service européen pour les vocations coordonne la pastorale vocationnelle dans toute l'Europe. Il est présidé par Mgr Wojciech Polak, évêque auxiliaire de Gniezno (Pologne) et le coordinateur est l'abbé Jean-Pierre Leroy de Belgique.
Le Conseil des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) compte actuellement 33 membres présents en Europe, représentés de droit par leurs présidents, les archevêques du Luxembourg et de la Principauté de Monaco et l'évêque de Chisinau (Moldavie). Le président du CCEE est le cardinal Péter Erdo, archevêque d'Esztergom-Budapest, primat de Hongrie ; les vice-présidents sont le cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux. Le siège du secrétariat est à St. Gall (Suisse).
ROME, Mercredi 9 juillet 2008 (ZENIT.org)