baptisés qui ont vécue entre le 15e et le 20e siècle, d'Italie et d'Amérique latine. Il a aussi souligné que sans la charité, même le martyre et la mission "perdent leur saveur chrétienne".
Commencée vers 9 h30, place Saint-Pierre, la célébration ne s'est achevée pour le pape François qu'à 12 h 30 après un long tour de la place Saint-Pierre sur la Mercedes tout terrain découverte blanche, jusque dans la rue de la Conciliation, pour permettre à la foule de saluer le pape de plus près: sur son parcours, il a embrassé les enfants et les malades (cf. les albums photo de la célébration et du tour de la place sur la page Facebook de Zenit, agence d'information, site officiel).
Ces nouveaux saints viennent d'Italie, de Colombie et du Mexique: Antonio Primaldo et ses 800 compagnons, martyrs à Otrante, sur la côte adriatique († 1480), après la prise de la vielle par les Ottomans; Laura Montoya y Upegui (1874-1949), vierge, fondatrice de la Congrégation des Missionnaires de la bienheureuse Vierge Marie Immaculée et de sainte Catherine de Sienne, "mère spirituelle des populations indigènes", première sainte native de Colombie; et Maria Guadalupe García Zavala (1878-1963), "Madre Lupita", vierge, co-fondatrice de la Congrégation des Servantes de Sainte Marguerite-Marie et des pauvres, ange des malades.
Le pape a souligné que sans le "témoignage de la charité", particulièrement incarné par les deux fondatrices, "même le martyre et la mission perdent leur saveur chrétienne".
"Chers amis, a exhorté le pape, dans le sillage des martyrs d'Orante, conservons la foi que nous avons reçue et qui est notre vrai trésor, renouvelons notre fidélité au Seigneur, même au milieu des obstacles et des incompréhensions. Dieu ne nous laissera jamais sans la force et la sérénité. "
Il a invité à intercéder pour les chrétiens persécutés aujourd'hui: "Demandons à Dieu de soutenir tant de chrétiens qui, justement à notre époque et dans tant de parties du monde, souffrent encore des violences, et qu'il leur donne le courage de la fidélité et de répondre au mal par le bien".
Evoquant le charisme de la première sainte de Colombie, le pape a fait souligné que "sainte Laura Montoya a été un instrument d'évangélisation tout d'abord comme institutrice puis comme mère spirituelle des indigènes en qui elle a infusé l'espérance en les accueillant avec cet amour appris de Dieu, et en les conduisant à Lui avec une pédagogie efficace qui respectait sa culture et ne s'opposait pas à elle".
Un témoignage de la vie qui se poursuit aujourd'hui. "Ses filles spirituelles", a expliqué le pape, forment "comme une avant-garde de l'Eglise" parce qu'elles "vivent aujourd'hui l'Evangile et l'apportent dans les lieux les plus reculés et qui en ont le plus besoin".
Le pape a tiré de la vie de la fondatrice cet enseignement à la communion : "Cette première sainte née sur la belle terre colombienne nous enseigne à être généreux avec Dieu, à ne pas vivre la foi de façon solitaire – comme si c'était possible de vivre la foi de façon isolée – mais à la communiquer, à rayonner de la joie de l'Evangile par la parole et par le témoignage de la vie là où nous nous trouvons."
Plus encore, le pape a souligné que son exemple est un remède pour les tentations d'aujourd'hui: "Elle nous enseigne à voir le visage de Jésus reflété sur l'autre, à vaincre l'indifférence et l'individualisme, en accueillant chacun sans préjugés ni réticences, avec un amour authentique, en leur donnant le meilleur de nous-mêmes et, surtout, en partageant avec eux ce qui est notre bien le plus précieux: le Christ et son Evangile."
Quant à la sainte Mexicaine, "Madre Lupita", le pape a souligné son engagement pour les malades et le pauvres en des termes très frappants: "En renonçant à une vie confortable, pour suivre l'appel de Jésus, elle enseignait à aimer la pauvreté, pour pouvoir aimer les pauvres et les malades. Mère Lupita s'agenouillait sur le sol de l'hôpital, devant les malades et les abandonnés pour les servir avec tendresse et compassion. Mère Lupita avait compris ce que signifie "toucher la chair du Christ". "
Le président colombien Juan Manuel Santos Calderon a participé à la célébration et il a salué le pape au terme de la messe, ainsi que Mme Anna Maria Cancellieri, ministre de la Justice, pour représenter l'Italie [le gouvernement s'est retiré pour travailler, dans la campagne siennoise, à l'abbaye de Spineto], et M. Roberto Herrera Mena, représentant le Mexique. De nombreuses personnalités locales ont aussi participé à la messe ainsi que des membres des familles spirituelles des nouvelles saintes.
Avant le Regina Coeli, le pape a aussi longuement salué les cardinaux, les évêques et le prêtres venus pour ces canonisations.
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