Benoît XVI confie les familles – qui ont particulièrement besoin de « soutien » en ce moment – à la Vierge Marie. Il souhaite aussi un engagement des catholiques en politique.
Benoît XVI a présidé la messe sur l'esplanade du sanctuaire marial de Notre-Dame de Bonaria, à Cagliari, en Sardaigne, dimanche dernier, 7 septembre, en présence de quelque 100.000 personnes, à l'occasion du centenaire de la proclamation de la Vierge de Bonaria comme patronne de la Sardaigne.
Dans son homélie (cf. Zenit du 8 septembre pour le texte intégral), le pape a rappelé les célébrations des cent ans de la proclamation de la Vierge comme la patronne principale de l'île, invitant les Sardes à « remercier Marie de sa protection » et à renouveler la « confiance » en elle, et à reconnaître en elle « l'Etoile de la nouvelle évangélisation ».
Le pape a aussi prié la Vierge d'aider les Sardes à faire entrer « le Christ dans les familles, petites églises domestiques et cellules de la société », car les familles ont besoin aujourd'hui plus que jamais « de confiance et de soutien au plan spirituel et social ». La famille est son intention de prière pour le mois de septembre.
Pour ce qui concerne les jeunes, Benoît XVI a souhaité que Notre-Dame de Bonaria aide les Sardes « à trouver les stratégies pastorales opportunes pour que les jeunes trouvent le Christ, eux, naturellement porteurs d'un élan nouveau, mais souvent victimes du nihilisme ambiant, assoiffés de vérité et d'idéal, même lorsqu'ils semblent les nier ».
Benoît XVI souhaitait aussi que la Vierge aide les Sardes à « évangéliser le monde du travail, de l'économie, de la politique qui a besoin d'une nouvelle génération de laïcs chrétiens engagés capables de trouver, avec une compétence et une rigueur morale, des solutions pour un développement équitable ».
« Le christianisme, a rappelé le pape, est arrivé en Sardaigne non par l'épée des conquérants, il n'a pas été imposé par des forces étrangères, mais il a germé grâce au sang des martyrs qui ont donné leurs vies dans un acte d'amour pour Dieu et pour les hommes ».
Le pape a aussi fait observer que la Sardaigne n'a jamais été une terre « d'hérésie », car les Sardes ont toujours manifesté « une fidélité filiale au Christ et au Siège de Pierre ».
En dépit « des invasions et des dominations, la foi dans le Christ est restée dans l'âme des populations comme un élément constitutif de l'identité sarde », a ajouté le pape.
Benoît XVI a nommé les qualités habituellement reconnues aux Sardes en disant : « Cette foi simple et courageuse continue de vivre dans vos communautés, dans vos familles où l'on respire le parfum évangélique des vertus propres à votre terre : fidélité, dignité, discrétion, sobriété, sens du devoir ».
Benoît XVI a conclu la messe par la consécration à Marie, et il a remis une rose d'or à Notre-Dame de Bonaria.
ROME, Mardi 9 septembre 2008 (ZENIT.org)