Le P. Lombardi revient sur le discours de Benoît XVI, lors de sa visite à la polyclinique « Gemelli », dépendant de l’université catholique du Sacré-Cœur à Rome, le 3 mars 2012. Le pape y a développé la problématique de la relation entre science et foi, leitmotiv de son pontificat.
« Sans amour la science aussi perd de sa noblesse », était l’une des phrases fortes du discours, souligne le P. Lombardi, discours qui a été l’occasion pour Benoît XVI de rappeler aux médecins l’importance de parcourir le chemin de la recherche scientifique, sans perdre de vue l’équilibre entre « ce qui est techniquement possible et ce qui est moralement bon ». « Seul l’amour garantit l’humanité de la recherche », a insisté Benoit XVI.
Encore une fois, poursuit-il, le pape a parlé de « confiance dans l’intelligence, dans la raison », faisant remarquer que « riche quant aux moyens, mais moins quant aux fins, l’homme moderne, presque ébloui par l’efficacité technique, oublie l’horizon fondamental de la recherche du sens ».
Et encore une fois, relève-t-il, le pape parle du christianisme comme « religion du logos », qui ne relègue pas la foi dans le domaine de l’irrationnel, mais voit l’origine et le sens de la réalité entière dans la « Raison créatrice ».
C'est pourquoi, le P. Lombardi estime que « l’union entre la raison et la foi est une garantie pour la fécondité des deux », tandis que leur séparation est le chemin qui conduit à « l’appauvrissement éthique », rendant incapable d’évaluer si ce qui est techniquement possible est également moralement bon et conduit au bien de l’humanité.
Benoît XVI, ajoute-t-il, est allé encore plus loin, rappelant au personnel médical le lien « vital » qui doit exister entre leur travail scientifique et le dévouement passionné qu’ils doivent à la personne humaine qui est confiée à leurs soins : un homme qui souffre et se trouve confronté aux questions les plus radicales sur le sens de la vie.
A propos de cette capacité à unir « l’intelligence et le cœur », le P. Lombardi rappelle qu’elle « se fait signe de la miséricorde de Dieu et de sa victoire sur la mort », avant de conclure : « Où trouver une autre inspiration plus enthousiasmante et forte que celle de l’intelligence en faveur de l’homme ? Et pour quoi d’autre l’intelligence devrait-elle finalement s’engager ? »
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