des naufragés morts près de Lampédouse, et une fois pour acclamer avec lui le « Seigneur des miracles » : un tableau du Christ en croix vénéré au Pérou, près de Lima, dont les Péruviens de Rome avaient porté une reproduction en pèlerinage jusque place Saint-Pierre.
Zenit publie en temps réel sur Facebook un album photo (captures d'écran) des grands rendez-vous du pape, notamment lors de l'audience du mercredi et de l'angélus du dimanche: il suffit de cliquer sur ce lien pour visualiser celui de ce dimanche.
Nous publions ci-dessous notre traduction intégrale du texte italien (avec les ajouts improvisés par le pape).
Paroles du pape François avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour !
Tout d’abord, je veux rendre grâce à Dieu pour la journée que j’ai vécue à Assise, avant-hier. Pensez que c’était la première fois que je me rendais à Assise ! Et cela a été un grand don de faire ce pèlerinage justement pour la fête de saint François. Je remercie le peuple d’Assise pour son accueil chaleureux : merci beaucoup !
Aujourd’hui, le passage de l’Evangile commence ainsi : « En ce temps-là, les apôtres dirent au Seigneur : Augmente notre foi ! » (Lc 17,5-6). Il me semble que nous pouvons tous faire nôtre cette invocation. Nous aussi, comme les apôtres, disons au Seigneur Jésus : « Augmente notre foi ! » Oui, Seigneur notre foi est petite, notre foi est faible, fragile, mais nous te l’offrons telle qu’elle est pour que tu l’augmentes. Cela vous semble bien de répéter cela tous ensemble : « Seigneur augmente notre foi ! On le fait ? Tous : Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Qu’il la fasse grandir !
Et qu’est-ce que le Seigneur répond ? Il répond : « Si vous aviez la foi grande comme un grain de moutarde, vous pourriez dire à ce mûrier: « Déracine-toi et va te planter dans la mer » et il vous obéirait » (v. 6). Le grain de moutarde est tout petit, mais Jésus dit qu’il suffit d’avoir une foi comme cela, petite, mais vraie, sincère, pour faire des choses humainement impossibles, impensables. Et c’est vrai ! Nous connaissons tous des personnes simples, humbles, mais avec une foi très forte, qui déplacement vraiment les montagnes ! Pensons par exemple à certaines mamans, certains papas qui affrontent des situations très lourdes ; ou à certains malades, même très graves, qui transmettent la sérénité à ceux qui vont les trouver. Ces personnes, justement en raison de leur foi, ne se vantent pas de ce qu’ils font, au contraire, comme Jésus le demande dans l’Evangile, ils disent : « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17,10). Combien parmi nous ont cette foi forte, humble, et qui fait tant de bien !
En ce mois d’octobre, qui est dédié en particulier aux missions, nous pensons aux nombreux missionnaires, hommes et femmes, qui, pour apporter l’Evangile ont dépassé des obstacles en tout genre, ont vraiment donné leur vie ; comme le dit saint Paul à Timothée : « N'aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n'aie pas honte de moi, qui suis en prison à cause de lui ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l'annonce de l'Évangile » (2 Tm 1,8). Mais cela nous concerne tous : chacun de nous, dans sa vie de tous les jours, peut rendre témoignage au Christ, par la force de Dieu, la force de la foi. Nous aussi nous avons une foi, très petite, mais elle est forte ! Rendre témoignage à Jésus-Christ, grâce à cette force, être chrétiens par la vie, par notre témoignage !
Et comment puiser cette force ? Nous la puisons à Dieu, dans la prière. La prière est la respiration de la foi : dans un rapport de confiance, dans un rapport d’amour, le dialogue ne peut pas manquer, et la prière est le dialogue de l’âme avec Dieu. Octobre est aussi le mois du rosaire, et, en ce premier dimanche c’est la tradition de réciter la Supplique à la Vierge de Pompéi, à la bienheureuse Vierge Marie du Saint Rosaire. Unissons-nous spirituellement à cet acte de confiance en notre Mère, et recevons de ses mains le chapelet : le rosaire est une école de prière, le rosaire est une école de la foi !
Paroles du pape après la prière de l’angélus
Chers frères et sœurs,
Le bienheureux Rolando Rivi, un séminariste de cette région, l’Emilie, a été béatifié hier à Modène. Il a été tué en 1945, alors qu’il avait 14 ans, par haine de sa foi, coupable, uniquement, de porter la soutane en cette période de violence déchaînée contre le clergé, qui élevait sa voix pour condamner au nom de Dieu, les massacres de l’immédiat après-guerre. Mais la foi en Jésus vainc l’esprit du monde ! Rendons grâce à Dieu pour ce jeune martyre, témoin héroïque de l’Evangile. Et tant de jeunes de 14 ans ont devant les yeux aujourd’hui cet exemple : un jeune courageux, qui savait où il devait aller, qui connaissait l’amour de Jésus dans son cœur, et il a donné sa vie pour Lui. Un bel exemple pour les jeunes !
Je voudrais rappeler avec vous les personnes qui ont perdu la vie à Lampédouse, jeudi dernier. Prions tous en silence pour nos frères et sœurs : femmes, hommes, enfants… Laissons pleure notre cœur. Prions en silence.
Je salue avec affection tous les pèlerins, surtout les familles et les groupes paroissiaux. Je salue les fidèles de la ville de Mede, ceux de Poggio Rusco, et les jeunes de Zambana et de Caserte.
Une pensée particulière va à la communauté péruvienne de Rome qui a apporté en procession la sainte image du Señor de los Milagros (« Seigneur des miracles », en espagnol, un tableau du Christ en croix ou Christ de Pachacamilla du sanctuaire des Nazaréens, à Lima, ndlr). Je vois cette image d’ici, là, au milieu de la place. Saluons tous le Señor de los Milagros, là, sur la place !
Je salue les fidèles venus du Chili et le groupe Bürgerwache Mengen du diocèse de Rottenburg-Stuttgart, en Allemagne.
Je salue le groupe de femmes venues de Gubbio, sur ce que l’on appelle la voie « Francigena » franciscaine ; je salue les responsables de la Communauté de Sant’Egidio de différents pays d’Asie – ils sont bien, ceux de Sant’Egidio ! Je salue les donneur de sang de l’ASFA de Vérone, et ceux de l’AVIS de Carpinone ; le conseil national de l’AGASCI, le groupe de retraités de l’hôpital Sant’Anna de Côme, l’Institut cannssien de Brescia, et l’Association "Missione Effatà".
Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Bon déjeuner et au revoir !
Traduction de Zenit, Anita Bourdin