En cours de journée, et en prévision de son prochain déplacement au Vatican, le patriarche Raï a examiné, avec une délégation de la Fondation maronite dans le monde conduite par Michel Eddé, le programme de cette visite.
Visiteurs
Par ailleurs, le siège patriarcal continue d'être assidûment fréquenté par les délégations et personnalités venues présenter leurs félicitations au nouveau patriarche.
Ce dernier a notamment reçu un message de félicitations du ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, que lui a remis l'ambassadeur d'Italie Giuseppe Morabito. Dans son message, le ministre a rappelé les divers engagements italiens au Liban, à commencer par celui pris au sein de la Finul. Il a souhaité au nouveau patriarche le succès dans une mission « accomplie dans des circonstances qui ne sont pas faciles ni pour le Liban ni pour les chrétiens d'Orient en général ».
Le patriarche Raï a également reçu hier MM. Hadi Hobeiche et Farid Haykal el-Khazen, accompagné de délégations populaires, ainsi qu'une délégation de la Congrégation des missionnaires libanais conduite par son supérieur, le P. Élie Madi, venu rendre compte de l'élargissement de la mission de cette congrégation à de nouveaux pays d'émigration comme l'Autriche, l'Allemagne, les États-Unis, l'Australie, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Argentine et le Paraguay.
Le patriarche Raï a reçu en outre une délégation de la communauté maronite au Koweït, conduite par Charles Younès et le P. Youssef Fakhri. Le chef de l'Église maronite s'est dit heureux de les recevoir, affirmant qu'ils sont « les véritables ambassadeurs du Liban et de l'Église » dans leur pays de résidence.
Restrictions
Sur un autre plan, l'Église maronite envisage de restreindre les déclarations politiques publiques effectuées à partir du siège patriarcal, apprend-on de source bien informée. Cette orientation, encore officieuse, a été débattue par de proches collaborateurs du nouveau patriarche, Mgr Béchara Raï, avec les journalistes accrédités auprès du siège patriarcal. Les déclarations ne seraient pas interdites, mais réservées aux officiels et à des personnalités bien déterminées – ambassadeurs, chefs de communauté, chefs spirituels – qui prendraient la parole dans un sens convenu à l'avance, précisent les sources citées.
Si la nouvelle se confirme, il s'agirait là des prémices des changements d'habitude que le nouveau patriarche a l'intention d'introduire dans la vie de l'Église maronite, en général, et du protocole suivi au siège patriarcal de Bkerké, en particulier.
Le but de ces restrictions est d'interdire que le siège patriarcal maronite soit utilisé comme tribune dans les polémiques opposant les divers courants politiques au Liban.